Betel-quid and areca-nut chewing and some areca-nut-derived nitrosamines.


(Chiques de bétel et noix d'arec à chiquer et nitrosamines dérivées de la noix d'arec).


Livre | Volume 85

Edition : International Agency for Research on Cancer (IARC, 150 cours Albert Thomas, 69372 Lyon Cedex 08), 2004, 334 p., ill., bibliogr. (En anglais)


Un groupe de travail composé de 16 experts de 7 pays a réévalué les preuves de la cancérogénicité des chiques de bétel et de noix d'arec et des nitrosamines associées. L'habitude de chiquer est largement répandue en Asie et parmi les communautés issues de l'émigration asiatique partout dans le monde. Plusieurs centaines de millions de personnes sont concernées. Le groupe de travail a évalué les chiques de bétel contenant du tabac comme "cancérogènes pour l'homme" (groupe 1) sur la base d'indications de cancérogénicité suffisantes avec un risque accru de cancers de la cavité buccale, du pharynx et de l'oesophage. Il a passé en revue les études épidémiologiques sur les cancers humains, en particulier les études menées en Inde, au Pakistan et à Taïwan (Chine). Les études sur les chiques de bétel contenant du tabac et de noix d'arec contenant du tabac dans l'expérimentation animale apportent également des preuves suffisantes de leur pouvoir cancérogène. Les chiques de bétel ne contenant pas de tabac ont également été évaluées comme "cancérogènes pour l'homme" (groupe 1), sur la base d'indications de cancérogénicité suffisantes avec un risque accru de cancer de la muqueuse buccale. Sur ces données nouvelles, le groupe disposait d'études épidémiologiques récentes et valides menées en Inde et au Pakistan qui permettaient de démêler les effets des chiques de bétel avec et sans tabac, et d'études menées à Taïwan où le tabac n'est pas ajouté aux chiques de bétel. Les études sur les chiques de bétel et de noix d'arec sans tabac en expérimentation animale apportent également suffisamment de preuves de leur cancérogénicité. La noix d'arec, un composant habituel des chiques de bétel et de nombreuses préparations à mâcher, incluant celles qui sont disponibles sur le marché, s'est révélé être la cause de lésions fibreuses précancéreuses de la muqueuse buccale. Le groupe de travail a également évalué la noix d'arec comme "cancérogène pour l'homme" (groupe 1), à partir d'indications limitées de cancérogénicité chez l'animal, d'induction de fibrose sous-muqueuse buccale chez l'homme et de fortes preuves liées aux mécanismes. Les chiques de bétel avec ou sans tabac ont été évaluées dans le supplément 7 des monographies en 1987. Celles qui contiennent du tabac avaient été alors évaluées comme "cancérogènes pour l'homme" (groupe 1) à partir d'indications suffisantes d'augmentation du risque de cancers buccaux chez l'homme et d'indications limitées de cancérogénicité expérimentale. Celles qui ne contiennent pas de tabac avaient alors été évaluées comme non classable quant à sa cancérogénicité pour l'homme (groupe 3), sur la base d'indications insuffisantes de cancer chez l'homme et limitées de cancérogénicité chez l'animal de laboratoire. Quatre nitrosamines dérivées de la noix d'arec ont été précédemment évaluées dans le supplément 7 en 1987 : 3-(méthylnitrosamino)proprionitrile (MNPN), N-nitrosoguvacoline (NGL), N-nitrosoguvacine (NGC), et 3-(méthylnitrosamino)-proprionaldéhyde (MNPA). Comme lors de cette évaluation, la MNPN a été évaluée comme peut-être cancérogène pour l'homme (groupe 2B), et les autres comme non classables quant à leur cancérogénicité pour l'homme (groupe 3).

Autres documents dans la collection «IARC Monographs on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans. Volume 85.»

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