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Evaluation des symptômes et de la fonction respiratoire en relation avec les expositions aux poussières de bois dans les ateliers de menuiserie industrielle.
Article
Publié dans : Archives des maladies professionnelles, vol. 59, n° 5, septembre 1998, pp. 305-314, ill., bibliogr.
Cette étude analyse, en fonction des conditions de travail, les risques de symptômes irritatifs pulmonaires et ORL des salariés exposés aux poussières de menuiserie industrielle. Elle est de type transversale avec 264 menuisiers et 261 témoins. La mesure des signes irritatifs est faite par questionnaire médical et épreuves fonctionnnelles respiratoires (EFR) de début et de fin de poste. La mesure des risques est faite par enquête de techniciens CRAM et mise en place de capteurs individuels de poussières inhalables au niveau des voies respiratoires. L'analyse du questionnaire retrouve des risques significatifs pour la plupart des pathologies irritatives ORL (écoulement nasal, irritation de la gorge, irritation nasale, obstruction nasale, toux et crachats) et irritation oculaire. La prise en compte des conditions de travail fait apparaître des risques significatifs pour des expositions particulières : bois exotiques brésiliens (écoulement nasal), agglomérés (irritation de la gorge). Au niveau des EFR, les résultats sont moins marqués. Au total, les signes cliniques apparaissant plus précocement que les perturbations des EFR plaident pour un suivi clinique régulier de ces salariés. L'analyse multivariée montre à quel point, à côté du tabagisme et de l'atopie, les facteurs professionnels sont importants, confirmant ainsi qu'une sélection des sujets sur ces paramètres ne règlerait pas le problème. Parmi les facteurs professionnels, l'étude pointe essentiellement le rôle délétère des taux atmosphériques importants de poussières de diamètre inférieur à 5 microns. La nature des bois manipulés pose le problème des bois exotiques.