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Problèmes de stérilisation liés aux agents dits "prions" des encéphalopathies spongiformes subaiguës transmissibles.
Article
Publié dans : Médecine et maladies infectieuses, vol. 26, n° spécial bis, n° 3, mars 1996, pp. 295-298.
Des faits récents tels que la déclaration de maladie de Creutzfeldt-Jakob d'origine iatrogène chez des enfants traités pour nanisme par les hormones hypophysaires d'origine extractive, le développement accidentel en Grande-Bretagne de l'encéphalopathie bovine spongiforme lié à la consommation par les vaches de protéines issues de carcasses d'ovins et bovins, et également la confirmation de cas de maladie acquise par des patients au cours de traitements à l'aide de tissus biologiques contaminés (greffes, implants) ou de gestes thérapeutiques effectués avec des instruments pourtant décontaminés, ont attiré l'attention des autorités sanitaires. Ces contaminations accidentelles sont principalement dues à deux faits : l'impossibilité de dépister les individus apparemment sains qui sont infectés, et la résistance du prion à toutes les méthodes classiquement utilisées de stérilisation. Les problèmes soulevés à l'occasion des transmissions accidentelles humaines, mais surtout animales en raison d'une part de l'incidence économique de la "maladie des vaches folles" en Grande-Bretagne, mais aussi de l'interrogation sur les possibilités de transmission à l'homme de la maladie bovine, ont été à l'origine de mesures légales communautaires et nationales destinées à éviter la contamination dans les domaines agricoles, alimentaires et pharmaceutiques.