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Conditions de travail des conducteurs de poids lourds et risques d'accidents, expression des perturbations du sommeil ?
Extrait de : 29e Congrès de la Société d'ergonomie de langue française (SELF). Ergonomie et ingéniérie. 1. La coopération. Facteur humain et fiabilité. La formation. Communications libres. Communications affichées. Paris, 21-23 septembre 1994.
Acte congres | Numéro 88
Edition : Editions Eyrolles (61 boulevard Saint-Germain, 75005 Paris), 1994, vol. 1, 540 p., pp. 376-385, ill., bibliogr.
Les conducteurs employés dans les entreprises de transport présentent un taux de risque d'implication dans les accidents supérieur à celui de leurs collègues des entreprises industrielles et commerciales ayant leur propre flotte de camions. Cependant, le premier groupe semble faire mieux face aux situations les plus dangereuses, telles que la conduite de nuit après une longue période d'activité, comme si la confrontation régulière à des rythmes et des durées de travail plus difficiles renforcait la compétence et le savoir-faire permettant de lutter contre les contraintes excessives de la production. Les différences qu'on observe entre les deux groupes de conducteurs sont interprétées dans le cadre de l'hypothèse de l'existence de relations d'homologie structurelles entre certaines propriétés de la structure économique et sociale de l'activité de camionnage, des situations de production et des pratiques individuelles. Les signes de somnolence seraient essentiellement corrélés avec la durée totale du travail effectué et non avec la durée de la conduite en tant que telle.
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