Etude sur les conditions de travail et d’hébergement des travailleuses et travailleurs étrangers temporaires dans le secteur agroalimentaire.


Brochure | Numéro 3681

SASSINE M.P. (Ed) | TRAN M. | CODERRE M.

Edition : Québec (Canada), Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), juin 2025, 189 p., ill., bibliogr.


Cette étude menée en 2023, financée par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, analyse les conditions de travail et d’hébergement des travailleurs étrangers temporaires dans le secteur agroalimentaire, afin d’aider les autorités de santé publique à mieux protéger leur santé. Elle combine observations sur le terrain, questionnaires auprès d’employeurs et travailleurs, ainsi qu’entretiens semi-dirigés avec ces acteurs et des représentants d’organismes de soutien. Les résultats révèlent plusieurs facteurs de risque psychosociaux, notamment une charge de travail élevée, une faible autonomie, une reconnaissance organisationnelle limitée, ainsi que des risques de harcèlement. Sur le plan environnemental et ergonomique, les travailleurs sont exposés à la chaleur, à des postures contraignantes, à des mouvements répétitifs et à la manipulation de charges lourdes. Les troubles musculosquelettiques sont fréquents, mais ne conduisent pas toujours à des consultations médicales. Si la plupart des employeurs ont instauré des mesures préventives, celles-ci reposent souvent sur leur propre perception des risques, sans toujours s’appuyer sur des normes ou guides externes. Les conditions d’hébergement varient grandement, avec des logements parfois surpeuplés, manquant d’espace et d’équipements essentiels, ce qui impacte négativement la santé physique et mentale des travailleurs. Des efforts sont faits pour améliorer le confort thermique, la salubrité et réduire la densité d’occupation. L’accès aux soins de santé dépend majoritairement de l’employeur, qui organise rendez-vous, transport, traduction et suivi médical. Certains utilisent des services privés ou communautaires pour faciliter cet accès. L’étude souligne l’impact structurel du statut migratoire, notamment le permis fermé, qui limite la liberté des travailleurs et contraint leur acceptation des conditions. Quatre recommandations sont proposées : informer et accompagner employeurs et travailleurs sur la prévention des risques, encadrer les pratiques d’hébergement, intégrer le statut migratoire dans les politiques de santé et sécurité, et améliorer l’accès aux services de santé.

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