0 avis
Du surtravail émotionnel : quand l’organisation du travail oblige à sourire et bouillir. Le cas d’un salon de coiffure.
Article
Est Publié dans : Pistes. Perspectives interdisciplinaires sur le travail et la santé, vol.25 n°1, 2023, 17 p., bibliogr.
Sourire et discuter même lorsque l’on n’en a pas envie. Cette exigence, qui s’applique aux travailleurs des métiers de service, résume le travail émotionnel. Si ce dernier est l’ordinaire de ces métiers, certaines organisations de travail conduisent à la production d’un surtravail émotionnel. Avec l’étude de cas d’un salon de coiffure français fonctionnant sans rendez-vous, les auteurs montrent que l’organisation du travail mise en place induit un flux de clientèle permanent qui, conjuguée au sous-effectif et à l’absence de coulisses et de pauses, impose un travail particulièrement intense. Cette intensité oblige à la production d’un surtravail émotionnel, lequel s’avère coûteux pour la santé, en particulier pour celle des coiffeuses.
Autres numéros de la revue «Pistes. Perspectives interdisciplinaires sur le travail et la santé»