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Revue de littérature sur la composition des poussières de bois brûlé.
Etude et rapport | QR-1206-fr
Edition : Montréal (Canada), Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST), 2024, 24 p., ill., bibliogr.
L’année 2023 a été marquante pour l’industrie forestière québécoise alors que plus de 1 000 000 d’hectares de forêt ont été ravagés par les feux. La transformation du bois brûlé soulève de nombreuses questions sur la santé et la sécurité des travailleurs, notamment sur la manière de mesurer l’exposition aux poussières de bois brûlé dans les scieries. Pour la revue de la littérature, aucun article traitant spécifiquement des poussières de bois brûlé (issu de feux de forêt) n’a été repéré. Toutefois, 13 articles sur la composition du bois torréfié et des biochars (charbon de bois) ont été retenus pour analyse, car ces matériaux se rapprochent du bois brûlé manipulé par les travailleurs. Le principal constat de ces articles est que la composition du bois torréfié et des biochars dépend des conditions de combustion et du substrat de bois. Plusieurs groupes de composés ont été identifiés et mesurés dans le bois torréfié et les biochars, notamment la composition chimique élémentaire, les oxydes, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), le pourcentage de matière organique et les métaux. Dans les biochars de bois, qui sont du charbon de bois, les résultats ont révélé qu’ils sont principalement composés de carbone issu de la dégradation de la cellulose, de l’hémicellulose et de la lignine. Les oxydes et les métaux sont présents dans le bois brûlé, mais dominent dans les cendres. Les HAP sont présents en faible quantité ou sous les limites de détection des méthodes utilisées. D’après ces résultats, il est suggéré de poursuivre la surveillance habituelle de la qualité de l’air dans les scieries. De plus, en présence de bois brûlé, les mesures suivantes sont recommandées : fraction inhalable des particules, HAP, métaux. Aucun seuil d’exposition acceptable ne peut être proposé pour les poussières de bois brûlé en raison du manque de données sur les effets sur la santé. De plus, aucun indicateur spécifique ne peut être recommandé pour le suivi de l’exposition aux poussières de bois brûlé étant donné la variabilité de la composition de la poussière.
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