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Nine years of patch testing with isocyanates in a clinic of occupational dermatology.
(Neuf ans de tests cutanés aux isocyanates dans une clinique de dermatologie professionnelle).
Article
Est Publié dans : Contact Dermatitis, vol.91 n°3, septembre 2024, pp.212-221, ill., bibliogr.
Cet article présente une étude, menée sur neuf ans (2010-2019) dans une clinique de dermatologie professionnelle en Finlande, analysant les résultats des tests cutanés avec une série de 19 substances de la famille des isocyanates et le 4,4'-diaminodiphénylméthane (MDA), un marqueur d'hypersensibilité au 4,4'-diphénylméthane diisocyanate (MDI). Sur 338 patients testés, 53 (16 %) ont présenté des réactions positives. Le MDA était positif chez 30 patients, le monomère MDI chez 23 patients, et les différentes formes du polymère MDI chez 19-21 patients. L'étude a diagnostiqué 16 cas de dermatite allergique de contact d’origine professionnelle due au MDI, dont 3 chez des poseurs de canalisations. Les oligomères de l'hexaméthylène-1,6-diisocyanate (HDI) présents dans les durcisseurs de peinture ont causé 5 cas de dermatite allergique de contact d’origine professionnelle, plus que le 2,4-toluène diisocyanate (TDI) et l'isophorone diisocyanate (IPDI) réunis. L'étude souligne que les poseurs de canalisations peuvent être sensibilisés non seulement aux produits époxy et aux acrylates, mais aussi au MDI présent dans les durcisseurs des revêtements de tuyaux en polyuréthane. Les oligomères de HDI étaient la deuxième cause la plus importante de dermatite allergique de contact d’origine professionnelle après le MDI. Cette recherche met en lumière l'importance des isocyanates comme sensibilisants cutanés d’origine professionnelle, en particulier dans les industries utilisant des produits en polyuréthanes, et souligne la nécessité de tests cutanés appropriés pour diagnostiquer ces allergies
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