0 avis
Occupational contact allergy : the European perspective–analysis of patch test data from ESSCA between 2011 and 2020.
(Allergie de contact d'origine professionnelle : perspective européenne - analyse des données des tests cutanés de l'ESSCA entre 2011 et 2020).
Article
Est Publié dans : Contact Dermatitis, vol.88 n°4, avril 2023, pp.263-274, ill., bibliogr.
Depuis de nombreuses années, les maladies de la peau d’origine professionnelle sont en tête des statistiques des maladies professionnelles en Europe. La dermatite de contact allergique d’origine professionnelle, en particulier, est associée à un mauvais pronostic et à de faibles taux de guérison, ce qui représente un énorme fardeau pour la personne atteinte et pour la société. Cet article présente les fréquences de sensibilisation aux allergènes les plus importants de la série européenne de référence chez les patients atteints de dermatite de contact d’origine professionnelle et compare les profils de sensibilisation des différentes professions. Les données de 16 022 patients considérés comme souffrant de dermatite de contact d’origine professionnelle après des tests cutanés au sein du réseau du système européen de surveillance des allergies de contact (ESSCA) entre janvier 2011 et décembre 2020 ont été évaluées. 46 652 patients chez qui l'imputabilité professionnelle a été réfutée ont servi de groupe de comparaison. Les pourcentages les plus élevés de dermatite de contact d’origine professionnelle ont été observés chez les patients travaillant dans l'agriculture, la pêche et les secteurs connexes, l'industrie métallurgique, l'industrie chimique, suivis par le bâtiment et la construction, les soins de santé, l'industrie alimentaire et les services. Les sensibilisations aux produits chimiques du caoutchouc (thiurames, carbamates, benzothiazoles) et aux résines époxydes étaient associées à un risque au moins doublé de dermatite de contact d’origine professionnelle. Après une baisse à partir de 2014, les risques d'acquérir une sensibilisation professionnelle à la méthyl(chloro)isothiazolinone (MCI/MI) et surtout à la méthylisothiazolinone (MI) semblent augmenter à nouveau. Les taux de sensibilisation au formaldéhyde sont stables et ceux au méthyldibromo glutaronitrile (MDBGN) diminuent légèrement au fil du temps. En conclusion, parmi les allergènes de la série européenne de référence, la pertinence professionnelle est le plus souvent attribuée aux accélérateurs de caoutchouc, aux résines époxy et aux conservateurs.
Autres articles du numéro «Contact Dermatitis»