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Quand les exosquelettes contribuent à élargir les frontières de l’activité gestuelle en milieu industriel.
Extrait de : L'activité et ses frontières : penser et agir sur les transformations de nos sociétés. 55e Congrès de la Société d’ergonomie de langue française (SELF). [S. l.], 11-13 janvier 2021.
Acte congres
Edition : Paris, Société d’ergonomie de langue française (SELF), 2021, pp.440-445, ill., bibliogr.
Avec l’arrivée des exosquelettes dans ses propres usines, une entreprise de construction de véhicules industriels et de solutions de transports souhaite encadrer cette nouvelle technologie en élaborant une méthode d’intégration commune à tous ses sites de production. L’enjeu
est multiple : d’un côté, l’amélioration potentielle de la santé des opérateurs avec la réduction de l’apparition des TMS ; de l’autre la diminution des coûts liés aux maladies professionnelles et à
l’absentéisme. Une démarche participative a été proposée dans la méthode d’intégration des exosquelettes ainsi que durant l’expérimentation de l’usage d’exosquelettes sur les lignes de production
de l’entreprise. Sur une durée de 5 semaines, l’usage de deux exosquelettes a été évalué par le temps de port, les ressentis des opérateurs et la sollicitation cardiaque. Les résultats indiquent que les effets sur les opérateurs sont déterminés par de multiples facteurs et ne se limitent pas au seul aspect biomécanique des gestes. La représentation de l’exosquelette chez les opérateurs eux-mêmes, les temps de production, l’environnement de travail, la formation et l’accompagnement à l’usage d’un exosquelette, sont autant
de facteurs à prendre en compte dans une démarche d’introduction d’exosquelettes en milieu industriel.