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Occupational risk factors for work disability following carpal tunnel syndrome : a pooled prospective study.
(Facteurs de risque professionnels d'incapacité de travail à la suite d'un syndrome du canal carpien : étude prospective groupée).
Article
Est Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, vol.79 n°7, juillet 2022, pp.442-451, ill., bibliogr.
Le but de cette étude était d’examiner les associations entre, d'une part, les facteurs individuels et les facteurs psychosociaux et biomécaniques liés au travail et d'autre part, l'incapacité de travail incidente chez les travailleurs souffrant d’un syndrome du canal carpien (SCC). Entre 2001 et 2010, cinq groupes de recherche ont mené des études prospectives coordonnées sur le SCC et l'incapacité de travail associée chez des travailleurs américains de divers secteurs d’activité. Les travailleurs souffrant d'un SCC prévalent ou incident (N = 372) ont été suivis pendant une période allant jusqu'à 6,4 ans. L'incapacité de travail incidente a été mesurée comme suit : changement du rythme de travail ou de la qualité du travail, absentéisme ou changement d'emploi suite au développement du SCC. Les estimations de la répétitivité d'une tâche ont utilisé l'échelle Hand Activity Level (HAL), une échelle de 0 à 10 points évaluant la fréquence des efforts et la récupération. Les taux d'incidence de l'invalidité pour 100 années-personnes étaient de 33,2 pour les changements de rythme ou de qualité de travail, de 16,3 pour l’absentéisme et de 20,0 pour les changements de poste. Le taux de changement de poste augmentait dans les cas suivants : forte pression au travail, HAL de plus de 4, taux total de répétition des mains de plus de 13,6 répétitions/min, fait de passer plus de 76 % du temps à faire des efforts manuels ou passer plus de 29 % du temps à faire des efforts vigoureux. En conclusion, les facteurs individuels et les facteurs biomécaniques et psychosociaux liés au travail prédisent l'invalidité liée au SCC. Les résultats suggèrent que la prévention d'une invalidité grave nécessite une diminution des facteurs biomécaniques et organisationnels liés au travail.
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