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Workers’ activity profiles associated with predicted 10‐year cardiovascular disease risk.
(Les profils d'activité physique des salariés associés au risque de maladie cardiovasculaire prévisible à 10 ans).
Article
Est Publié dans : Journal of the American Heart Association, vol.11 n°14, 19 juillet 2022,
Cette étude a exploité l'enquête canadienne sur les mesures de santé (Canadian Health Measures Survey - CHMS) échelonnée en 5 cycles entre 2007 et 2017 et couvrant 96 % de la population du Canada. L'étude s'intéresse aux types de profils d'activité physique parmi un échantillon important et représentatif (8 909 salariés) et à l'association entre ces profils et le risque prédit à long terme, ici 10 ans, d'un premier événement cardiovasculaire athérosclérotique. Les variables retenues étaient le temps de port de l'accéléromètre, les facteurs professionnels, les facteurs sociodémographiques, les marqueurs cliniques et les variables liées au mode de vie. Les associations entre les profils d'activité physique et le risque élevé de maladie cardiovasculaire athérosclérotique (MCA) > 10 % à 10 ans sont estimées à l'aide de modèles de régression de Poisson robustes. L'étude a révélé que les habitudes d'activité physique des salariés canadiens s'inscrivent généralement dans l'une des six catégories identifiées. L'un des plus grands groupes (31 % de l'échantillon) est celui des personnes ayant une faible activité physique, les "sédentaires". Par rapport à ce groupe, tous les autres profils - sauf un - qui pratiquaient différents niveaux d'activité physique modérée ou intense tout au long de la semaine présentent des risques plus faibles de MCA. Le groupe à l'"activité la plus élevée" et à l'"activité modérée en soirée" présentent respectivement un risque inférieur de 42 % et 33 % de risque prédit de MCA > 10 % à long terme. Les groupes d'"activité modérée" et de "fluctuations de l'activité modérée" étaient également associés à des estimations de risque plus faibles. Un groupe de salariés canadiens (9 % de l'échantillon) pratiquait une activité physique intense pendant une grande partie de la journée de travail (le profil d'"activité diurne élevée") mais n'est statistiquement pas différent du profil de référence. En conclusion, les salariés pratiquant une activité physique tout au long de la journée et durant les heures de loisirs présentent des profils de risque réduit de MCA optimaux ; tandis que ceux pratiquant une activité physique uniquement pendant les heures de travail de jour ne sont pas associés à un risque réduit de MCA. Ainsi, une activité physique en dehors du travail pourrait être plus bénéfiques au niveau cardiovasculaire à long terme qu'une activité physique pratiquée seulement au travail. Ces résultats peuvent alimenter des stratégies alternatives qui confirment les bénéfices cardiovasculaires de l'activité physique en entreprise.
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