Les troubles musculo-squelettiques reconnus par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail de 2010 à 2012 : qui est à risque ?


Etude et rapport | Numéro 2801

NICOLAKAKIS N. | STOCK S. | TISSOT F. | LIPPEL K. | ET COLL.

Edition : Québec (Canada), Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), 2021, 36 p., ill., bibliogr.


Cette étude vise à identifier, chez les hommes et chez les femmes, les groupes les plus à risque de troubles musculosquelettiques (TMS) d’origine non traumatique selon l’industrie et le type de profession et à caractériser leur ampleur. L’analyse repose sur les données d’indemnisation des lésions professionnelles de 2010 à 2012 de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). De 2010 à 2012, la CNESST a indemnisé 28 678 personnes atteintes de troubles musculosquelettiques d’origine non traumatique en moyenne par année (62 % de cas chez les hommes et 38 % chez les femmes). Le taux d’incidence de ces lésions était de 11 cas pour 1 000 travailleurs équivalents temps complet (ETC) par année. Ce taux était de 13 ‰ ETC chez les hommes et 9 ‰ ETC chez les femmes. Les TMS d’origine non traumatique ont occasionné plus de 2,5 millions de jours d’absence du travail en moyenne par année; les hommes ont contribué à 60 % de ce total. Plusieurs groupes « industrie-type de profession » à risque de ces lésions ont été identifiés : 9 des 15 groupes les plus à risque sont communs aux hommes et aux femmes et concernent les personnes de professions manuelles en fabrication (4 groupes), en santé (3 groupes), des activités de soutien au transport et du regroupement « services administratifs, de soutien, de gestion des déchets et d’assainissement ». Les professions les plus touchées parmi les cinq groupes les plus à risque de ces TMS, autant chez les hommes que chez les femmes, incluent les professions manuelles des hôpitaux et des services de soins de santé ambulatoires, en particulier les aides-infirmiers et préposés aux bénéficiaires. Les résultats de cette étude peuvent servir à orienter les décideurs et les acteurs de la prévention sur les groupes à prioriser pour des interventions préventives.

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