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Mycotoxins exposure of french grain elevator workers : biomonitoring and airborne measurements.
(Exposition aux mycotoxines des travailleurs dans les silos à grain : biométrologie et mesures atmosphériques).
Article
Est Publié dans : Toxins, vol.13 n°6, juin 2021, 16 p., ill., bibliogr.
Il est communément admis qu'une exposition supplémentaire aux mycotoxines peut se produire par inhalation de poussières contaminées sur le lieu de travail. L’objectif de cette étude était de caractériser la multi-exposition aux mycotoxines des travailleurs de silos à grains à l'aide de la biométrologie et de la mesure des mycotoxines dans les poussières aéroportées. Dix-huit travailleurs ont participé à l'étude. Des échantillons de poussières aéroportées ont été prélevés et analysés. Les travailleurs ont fourni plusieurs échantillons d'urine, y compris des échantillons d'urine de début de poste, de fin de poste, des urines du lever ou des échantillons d'urine sur 24 h. Les biomarqueurs urinaires de mycotoxines (aflatoxine B1, aflatoxine M1, ochratoxine A (OTA), ochratoxine α, désoxynivalénol (DON), zéaralénone (ZEN), α-zéaralénol (α-ZEL), β-zéaralénol (β-ZEL), fumonisine B1 (FB1), toxine HT-2 (HT-2) et toxine T-2 (T-2) ont été mesurés en utilisant une chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse à haute résolution. Les travailleurs des silos à grains étaient fortement exposés aux poussières organiques en suspension dans l'air (médiane 4,92 mg.m-3). DON, ZEN et FB1 étaient les contaminants les plus fréquents, dans 54, 76 et 72 % des échantillons d'air, respectivement. Les biomarqueurs de mycotoxines quantifiés étaient DON (98 %), ZEN (99 %), α-ZEL (52 %), β-ZEL (33 %), OTA (76 %), T-2 (4 %) et HT-2 (4 %). Les profils d'élimination du DON montraient que les concentrations les plus élevées se trouvaient dans les échantillons prélevés en fin de poste et les concentrations urinaires de DON étaient significativement plus élevées en fin de poste qu’en début de poste de travail (9,9 et 22,1 µg/L, respectivement). Les concentrations de ZEN et de ses métabolites ne variaient pas selon le moment de prélèvement. Cependant, les niveaux de α-/β-ZEL suggéraient une exposition professionnelle supplémentaire. Ces données fournissent des informations précieuses sur l'exposition des travailleurs céréaliers aux mycotoxines. Ils soulignent également l'utilité des méthodes multi-mycotoxines pour évaluer les expositions externes et internes afin de faire la lumière sur l'étendue et les voies d'exposition survenant en milieu de travail.
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