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Long working hours, anthropometry, lung function, blood pressure and blood-based biomarkers : cross-sectional findings from the CONSTANCES study.
(Longues heures de travail, anthropométrie, fonction pulmonaire, pression artérielle et biomarqueurs sanguins : résultats transversaux de l'étude CONSTANCES).
Article
Est Publié dans : Journal of Epidemiology and Community Health, vol.73 n°2, février 2019, pp.130-135, ill., bibliogr.
Le but de cette étude était de comparer le profil de risque clinique de personnes exposées ou non à une durée de travail importante. Une étude transversale a été réalisée dans 22 centres de dépistage français, à partir d'un échantillon aléatoire de 75 709 participants âgés de 18 à 69 ans au début de l'étude en 2012-2016 (étude CONSTANCES). L’étude s’appuyait sur les données suivantes : réponses à des enquêtes sur les heures de travail (exposition antérieure ou actuelle à de longues heures de travail, ou absence d’exposition), covariables et examens biomédicaux standardisés comprenant l’anthropométrie, la fonction pulmonaire, la pression artérielle et des biomarqueurs sanguins standards. Les résultats de l’étude montrent que, chez les hommes, une durée du travail plus importante est associée à une élévation des marqueurs anthropométriques (indice de masse corporelle, tour de taille et rapport taille/hanche), à des taux de lipides défavorables, à une augmentation du glucose, de la créatinine, des globules blancs et du taux d’alanine transaminase. Les différences les plus importantes concernaient l'indice de masse corporelle et le tour de taille. Un schéma dose-réponse lié à l’augmentation du nombre d’années d’exposition à une durée de travail importante a été retrouvé concernant les marqueurs anthropométriques, le cholestérol total, le glucose et la gamma-glutamyltransférase. Chez les femmes, les longues heures de travail étaient associées à l'indice de masse corporelle et aux globules blancs. En conclusion, selon cette étude, les hommes qui travaillent de longues heures ont un profil cardiométabolique et inflammatoire légèrement plus défavorable, notamment en ce qui concerne les marqueurs anthropométriques. Chez les femmes, les associations correspondantes sont faibles ou absentes.
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