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Appareil de protection respiratoire de type P100. Les contraintes liées à l’intensité du travail et aux conditions ambiantes.
Etude et rapport | R-1069
Edition : Québec (Canada), Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST), 2019, 65 p., ill., bibliogr.
Cette étude avait comme objectif de quantifier les contraintes physiologiques, physiques et perceptivomotrices associées au port d’APR de type demi-masque avec filtre P100 selon la température et l’humidité relative ambiante lorsqu’un effort physique est exigé. L’étude comportait trois volets. Dans les deux premiers volets, des essais avec et sans le port d’un APR de type demi-masque avec filtre P100 ont été réalisés avec huit sujets masculins lors de tests d’effort progressif (30 à 80 % du coût cardiaque relatif) sur un tapis roulant, dans une chambre à environnement contrôlé. Pour le volet 1, les participants ont réalisé les essais dans trois conditions de température ambiante (23°, 29° et 35 °C) à une humidité relative constante à 50 %. Pour le volet 2, les participants ont réalisé les essais dans trois conditions d’humidité relative ambiante (30 %, 50 %, 80 %) à une température de 29 °C. Pour le volet 3, quatre modèles différents d’APR de type demi-masque avec filtre P100, parmi les plus utilisés dans le secteur de la construction au Québec, ont été évalués dans des conditions ambiantes contrôlées (température à 29 °C et 50 % d’humidité relative). Lors des évaluations, des tâches perceptivomotrices ont été réalisées avant, pendant et après les tests sur le tapis roulant. Plusieurs variables physiologiques et liées à l’utilisation de l’APR ont été mesurées : les fréquences cardiaque et respiratoire, les concentrations d’oxygène et de dioxyde de carbone à l’intérieur de l’APR, la saturation cérébrale en oxygène, la température à l’intérieur de l’APR ainsi que la température corporelle interne. Des échelles de perception psychophysique ont été utilisées pour évaluer la perception de l’effort lors des tests sur le tapis roulant. Lors du volet 3, l’inconfort causé par le port prolongé des quatre modèles d’APR a aussi été évalué sur une période de huit heures, à l’aide d’échelles visuelles analogues. Les résultats de cette étude réalisée en situation contrôlée démontrent que certaines conditions environnementales peuvent affecter les paramètres physiologiques et causer des sensations d’inconfort avec un APR. L’augmentation de l’effort n’a pas amplifié les effets mesurés avec le port de l’APR. A l’inverse, l’humidité relative semble être le seul facteur qui amplifie l’effort perçu par les participants et leur fréquence cardiaque avec le port de l’APR. D’autres études sont nécessaires pour mieux comprendre l’effet de cette variable dans différentes conditions d’utilisation des APR se rapprochant de celles rencontrées en milieu de travail.
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