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L'application des "35 heures" chez les cadres : entre prescription et réalité des temps de travail. Premiers résultats d'une enquête dans une Direction régionale en Picardie.
Extrait de : Les évolutions de la prescription. 37e Congrès de la Société d'ergonomie de langue française (SELF). Aix-en-Provence, 25-27 septembre 2002.
Acte congres
Edition : Groupe régional d'études et d'action sur le travail (GREACT, Boîte 94, Maison des associations, 93 La Canebière, 13001 Marseille), 2002, 415 p., pp. 271-275, ill., bibliogr.
Avec la loi Aubry II, des dispositions législatives sont pour la première fois envisagées pour les cadres, catégorie socioprofessionnelle dont la durée de travail a toujours été globalement bien plus importante que celle des autres salariés. L'objectif de la réduction du temps de travail n'est certainement pas de passer aux 35 heures pour tous les cadres, mais plutôt de baisser significativement leur temps actuel d'activité. Confrontés à cette problématique nouvelle, les auteurs présentent une démarche 35 heures cadres mise en place à la Direction régionale de Picardie d'une entreprise de transport qui s'accompagnait d'une formation intitulée "Travailler mieux pour travailler moins". Cette formation comportait trois volets dont le premier consistait en un diagnostic spontané "Où va mon temps", présenté et analysé dans cette communication. Le bilan de la formation a mis en évidence une grande hétérogénéité des situations personnelles quant aux répartitions actuelles et souhaitées des temps accordés aux différentes activités des cadres. La réduction de leur temps de travail n'est pas uniquement corrélée à une baisse de leur charge de travail mais elle concerne également une meilleure maîtrise de leur temps de travail tant individuel que collectif. On glisse ainsi d'une prescription du temps de travail vers une prescription du travail, car c'est l'organisation personnelle du cadre de son temps et de son travail qui est remise en cause.