Operator's self confidence to detect mobile robot trajectory errors.


(La confiance des opérateurs dans la détection des erreurs de trajectoire d'un robot mobile).


Article

GAILLARD J.P. | FREARD D. | COLLE E. | HOPPENOT P.

Publié dans : Travail humain, vol. 66, n° 1, janvier-mars 2003, pp. 1-21, ill., bibliogr. (En anglais)

Le but de cette étude était de savoir si un opérateur pouvait correctement superviser un robot mobile doté d'une interface de contrôle visuel minimal. L'expérience réalisée simulait des déplacements du robot en mode automatique avec ou sans erreurs de trajectoire. Deux groupes de sujets ont été définis en fonction de leur niveau de connaissance technique. La tâche des sujets ayant une formation technologique et de sujets n'en ayant aucune était de détecter les erreurs de trajectoire et d'attribuer un degré de confiance à chacune de leurs décisions. Une partie des résultats a été analysée dans le cadre de la Théorie de la détection du signal (TDS). Les principaux résultats indiquent que tous les sujets peuvent correctement détecter les erreurs de trajectoire, mais que leurs stratégies de décision dépendent de leur degré de connaissance technique. En effet, la confiance qu'ils accordent dans leurs réponses varie selon ces connaissances et le type de réponse qu'ils donnent. La comparaison entre les deux groupes montre que les sujets sans formation technologique sont plus laxistes dans leurs décisions. Les sujets ayant des connaissances technologiques sont plus prudents, mais aussi plus confiants que les sujets inexpérimentés lorsqu'ils commettent des erreurs de jugement de type omission. D'une façon générale, on remarque que les opérateurs dans leur ensemble ont tendance à être trop confiants dans leurs réponses, excepté pour la détection d'erreurs de trajectoire. Les résultats sont discutés dans le cadre des systèmes coopératifs entre opérateurs et machines. Il apparaît que le critère de passage d'un mode automatique à un mode manuel et réciproquement est déterminé par le rapport entre le degré de confiance des opérateurs dans le mode automatique et le degré de confiance en eux-mêmes lorsqu'ils opèrent en mode manuel. A cet égard, le biais de surestimation de la confiance des opérateurs ayant une culture technologique pourrait les conduire à privilégier un mode de commande manuel au détriment d'un mode automatique. La comparaison entre des opérateurs ayant des niveaux de connaissance technologique différents a conduit les auteurs à proposer un modèle de décision de passage d'un mode de commande à l'autre en fonction de l'habileté de l'opérateur, de sa charge de travail et du ratio de confiance dans chacun des deux modes.

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