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Paludisme à P. falciparum après accident exposant au sang (AES) : à propos d'un cas, une revue de la littérature et considérations pour la chimioprophylaxie post-exposition.
Article
Publié dans : Bulletin épidémiologique hebdomadaire, n° 7, 11 février 2003, pp. 43-44, ill., bibliogr.
Cet article expose le cas d'une infirmière ayant présenté un épisode de paludisme après avoir subi un AES. La prise en charge de ce cas ayant soulevé de nombreuses questions, les auteurs ont documenté de manière exhaustive les cas de paludisme faisant suite à un AES chez des personnels soignants afin d'en identifier les principales caractéristiques, les modalités de transmission et de tenter d'en dégager des éléments de réflexion pour une prise en charge précoce. Au total, des cas de transmission après AES ont été décrits pour une cinquantaine de pathogènes différents, dont les virus des hépatites B et C, le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) mais aussi Plasmodium falciparum. Il est donc essentiel pour les médecins prescripteurs de chimioprophylaxies de savoir évoquer le risque de paludisme lorsqu'un personnel de santé, mais aussi de laboratoire, de premier secours ou de nettoyage, consulte après accident exposant potentiellement au sang d'un patient revenant de zone d'endémie.Ce risque est susceptible d'augmenter en raison du nombre croissant de voyages intercontinentaux. L'administration d'un traitement antimalarique après accident exposant à du sang parasitémique pourrait permettre d'éliminer le risque de transmission secondaire de P. falciparum. Chez des soignants non immunisés ou des soignantes enceintes, tout retard ou erreur de diagnostic peut en effet entraîner des conséquences irréversibles.