Respiratory health effects of long-term exposure to different chromium species in stainless steel production.


(Effets respiratoires d'une exposition à long terme à différentes espèces du chrome dans l'industrie de production d'acier inoxydable).


Article

HUVINEN M. | UITTI J. | OKSA P. | PALMROOS P. | ET COLL.

Publié dans : Occupational Medicine, Royaume-Uni, vol. 52, n° 4, juin 2002, pp. 203-212, ill., bibliogr. ; erratum : vol. 63, n° 1, janvier 2013, p. 82 (En anglais)

Cette étude a eu pour but de déterminer si l'exposition professionnelle à la chromite, au chrome trivalent (Cr 3+) et hexavalent (Cr 6+) pouvait causer des pathologies respiratoires, un excès de symptômes respiratoires, une diminution de la fonction pulmlonaire ou des signes de pneumoconiose chez des travaillleurs de l'industrie de production d'acier inoxydable. En tout 203 travailleurs exposés et 81 témoins ayant travailllé pendant une durée moyenne de 23 ans ont subi des tests de santé respiratoire à deux occasions : en 1993 et 1998. Une unité de recherche mobile a collecté les données sur la base d'auto-questionnaires, de mesures des volumes respiratoires et de capacité de diffusion, de radiographies des poumons et de tests en laboratoires. L'exposition aux différentes espèces du chrome et aux autres métaux a été étudiée séparément, selon une surveillance régulière. Il n'a pas été observé de symptômes respiratoires chez les sujets exposés au Cr 6+, que ce soit par rapport au groupetémoin, ou en comparaison avec la première étude menée. Parmi ceux exposés au Cr 3+, la production de mucus, les difficultés respiratoires et l'essouflement à l'effort étaient significativement plus importants que dans le groupe témoin, mais la fréquence des symptômes n'a pas augmenté sur la période de suivi ; aucune différence n'a été constatée concernant les tests de fonction pulmonaire, et les radiographies n'ont pas montré d'évolution. Dans le groupe exposé aux chromites, la prévalence d'essoufflement à l'effort était plus élevée que dans le groupe témoin. Cependant, dans le suivi, la survenue de symptômes n'a pas changé entre 1993 et 1998. Dans la première étude, la plupart des paramètres de fonction pulmonaire étaient plus faibles chez les travailleurs tabagiques que chez les témoins tabagiques, mais en 1998, la différence était moins marquée. Une durée moyenne d'exposition de 23 années dans l'industrie de production de ferrochrome et d'acier inoxydable, ainsi qu'une faible exposition aux poussières et fumées de Cr 6+, Cr 3+, nickel et molybdène, n'ont pas conduit à des changements respiratoires détectables. Les travailleurs exposés au Cr 3+ présentaient davantage de symptômes respiratoires que les témoins. Ceux des mines de chromite présentaient des résultats de tests de fonction pulmonaire diminués par rapport aux témoins, en raison d'une exposition plus précoce à des concentrations élevées de poussières.

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