0 avis
Ventilation aspirante. Etude de l'influence de la distance de captage : approche numérique et mesures sur sites.
Article
Publié dans : Tunnels et ouvrages souterrains, n° 158, mars-avril 2000, pp. 103-107, ill., bibliogr.
Dans les chantiers de percement de galeries à l'explosif, le personnel risque notamment une exposition à des poussières renfermant de la silice. Aussi, un captage des polluants au plus près du point d'émission doit être prévu. La recommandation R 352 de la CNAM préconise des débits de ventilation et des distances de captage à adopter en fonction des sections des ouvrages. Si dans la plupart des chantiers, le débit préconisé est respecté, la distance réelle de captage est par contre bien souvent supérieure à la distance optimale. La pertinence de cette distance optimale est analysée, d'une part à l'aide d'un logiciel de simulation numérique des écoulements, et d'autre part à partir de mesures sur site effectuées sur deux chantiers de tunnels autoroutiers : l'efficacité du captage de particules de silice est calculée numériquement pour une configuration typique d'un chantier de creusement de galeries à l'explosif, sur laquelle on fait varier la distance entre le front d'attaque et l'extrémité de la canalisation d'aspiration et le débit d'extraction ; des prélèvements individuels et ambiants de la fraction alvéolaire des poussières permettent de déduire la concentration pondérale de la fraction alvéolaire de la poussière en des points particuliers des chantiers, ainsi que l'indice de toxicité, pour ces poussières alvéolaires renfermant de la silice. Une augmentation de la distance de captage entraîne une moindre efficacité de captage des particules ; un accroissement du débit de ventilation induit bien une réduction de la pollution, mais aucun débit réaliste ne permet de compenser une distance de captage inadaptée : l'intérêt d'utiliser les limites fixées par la recommandation R 352 (distance de captage D = 5 log S et débit de ventilation = 300 L/s/m2) est parfaitement démontré ; ces limites doivent être respectées, ou en cas d'impossibilité, des mesures de prévention compensatoires adaptées à chaque configuration de chantier, doivent être mises en place.