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Les métiers de la photographie.
Article
Publié dans : Cahiers de médecine interprofessionnelle, vol. 40, n° 2, 2000, pp. 171-179, ill., bibliogr.
Les métiers de la photographie concernent 55 000 personnes ; ils ont vu les risques varier en fonction de l'évolution de la technique photographique. La photographie argentique utilise le principe de l'action de la lumière sur les sels d'argent imprégnant la pellicule. Deux opérations successives, le développement (pour obtenir le négatif) et le tirage (pour obtenir l'image positive), font largement appel à la chimie et induisent un risque chimique. Ce risque a été progressivement maîtrisé avec une automatisation des différentes phases des opérations et l'utilisation de mélanges préconditionnés. L'apparition des laboratoires automatiques et des "minilabs" (développement et tirage par machines automatiques) limite le contact des salariés avec les produits dangereux et a beaucoup diminué les pathologies professionnelles. Les opérations de préparation des bains, d'alimentation des minilabs, et de maintenance sont les plus dangereuses. La prévention devra prendre en compte les conditions de travail dans les laboratoires industriels ou les boutiques appartenant le plus souvent à des chaînes. Elle s'exercera surtout au niveau du respect des procédures et de la formation du personnel. Dernière née, la photographie numérique voit son expansion liée aux progrès de l'informatique, et présente les contraintes posturales et visuelles du travail devant écran. On assiste à une transformation des métiers passant de la photographie artisanale à des métiers demandant peu de technicité mais exigeant polyvalence et disponibilité.