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Les maladies à hantavirus en France et en Belgique.
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Publié dans : Bulletin de l'Académie nationale de médecine, vol. 183, n° 7, 1999, pp. 1363-1375, ill., bibliogr.
L'hantavirose est une zoonose récemment reconnue. Les vecteurs principaux sont les rongeurs sauvages ou les rats de laboratoire infectés. La transmission à l'homme se fait par contact ou inhalation des excrétas aérosolisés. Les organes-cibles chez l'homme sont le rein ou le poumon, probablement par le biais d'une hyperproduction locale de cytokines pro-inflammatoires. Plus de 33 différents hantavirus sont connus à ce jour, dont 14 au moins ont une signification clinique. Chaque sérotype possède son réservoir-rongeur et sa distribution géographique spécifiques. En Europe, le campagnol roussâtre (Clethrionomys glareolus) est le vecteur habituel, transportant le sérotype Puumala (PUU), agent étiologique de l'affection virale connue sous le nom de Nephropathia epidemica. L'infection à PUU a été reconnue pour la première fois en France en 1982, et en Belgique en 1983. Depuis cette date, environ et respectivement 800 et 500 cas ont été diagnostiqués. Dans nos régions, une infection à hantavirus doit être évoquée lorsqu'un patient fébrile, souffrant de lombalgies et de céphalées, présente une insuffisance rénale aiguë, accompagnée d'une protéinurie et surtout d'une thrombocytopénie.