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Occupational biomechanical risk factors for surgically treated ulnar nerve entrapment in a prospective study of male construction workers.
(Facteurs de risque professionnels biomécaniques d’incarcération du nerf cubital traitée chirurgicalement dans une étude prospective chez des salariés du secteur de la construction).
Article
Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 45, n° 1, janvier 2019, pp. 63-72, ill., bibliogr. (En anglais)
Le but de cette étude était de déterminer l'association entre les expositions biomécaniques professionnelles et la survenue d’une incarcération du nerf ulnaire traitée chirurgicalement. Afin de déterminer des cas traités par chirurgie, une cohorte de 229 689 hommes travaillant dans le secteur de la construction, ayant participé à un programme national de surveillance de la santé au travail (1971-1993), a été examinée prospectivement sur une période de 13 ans (2001-2013). L’intitulé du poste (métier de la construction), la consommation de tabac, la taille, le poids et l'âge ont été collectés lors de l'examen. Les intitulés d'emploi ont été fusionnés en groupes professionnels de travailleurs exécutant des tâches similaires et ayant une formation similaire. Des estimations de l'exposition biomécanique professionnelle ont été assignées à chaque groupe professionnel à l'aide d'une matrice emplois-expositions (MEE) élaborée pour l'étude. Des modèles binomiaux négatifs ont été utilisés afin d’évaluer les risques relatifs de chaque exposition biomécanique et les sommes des expositions biomécaniques fortement corrélées. Le traitement chirurgical de l’incarcération du nerf ulnaire a été déterminé en lien avec le registre de chirurgie ambulatoire des hôpitaux suédois. Les résultats de l’étude font apparaître 555 cas traités chirurgicalement dans la cohorte. Les travailleurs exposés à de fortes pressions lors de manutentions présentaient un risque relatif 1,4 fois plus élevé de subir un traitement chirurgical pour une incarcération du nerf ulnaire, par comparaison avec les travailleurs non exposés. Les groupes professionnels exposés à des manutentions présentaient un risque plus élevé (les bétonneurs, les poseurs de planchers, les préparateurs du sol, les dynamiteurs de roches et les tôliers). En conclusion, de fortes pressions lors des manutentions augmentent le risque d’incarcération du nerf ulnaire nécessitant un traitement chirurgical.