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La lambda-cyhalothrine comme insecticide en milieu agricole. Etude de la toxicocinétique de biomarqueurs pour le suivi de l’exposition des travailleurs.
Etude et rapport | R-1043
Edition : Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité au travail (IRSST, 505 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal, Québec H3A 3C2, Canada), 2019, 65 p., ill., bibliogr.
Les insecticides pyréthrinoïdes sont une famille de pesticides largement utilisés au Québec pour lutter contre les insectes nuisibles dans les cultures maraîchères. Parmi ces insecticides, on compte la lambda-cyhalothrine. L’objectif général du présent projet de recherche a été de combler le manque de connaissance sur la toxicocinétique de biomarqueurs d’exposition à la lambda-cyhalothrine chez l’humain, pour une meilleure interprétation des données de biosurveillance des travailleurs exposés à ce pesticide et une meilleure évaluation des risques associés. Cette étude a été divisée en deux parties. Dans la première partie, une étude cinétique contrôlée a été réalisée chez des volontaires exposés à la lambda-cyhalothrine de façon aiguë, à de faibles doses orale (dose de référence orale) et cutanée (formulation à base de lambda-cyhalothrine), afin d’analyser les profils temporels des biomarqueurs d’exposition (le CFMP et le 3-PBA), dans le plasma et l’urine. Dans la seconde partie, un modèle toxicocinétique a été développé à partir des données de l’étude chez les volontaires, afin de simuler la cinétique de biomarqueurs d’exposition à la lambda-cyhalothrine pour différents scénarios d’exposition et de fournir un outil permettant de reconstruire les doses absorbées chez des travailleurs exposés. L’étude cinétique chez les volontaires et la modélisation de ces données ont montré que la lambda-cyhalothrine pénétrait rapidement dans le corps, mais qu’elle était également rapidement éliminée après une exposition par ingestion ou par contact sur la peau. La mesure des métabolites dans le plasma ou l’urine reflète donc l’exposition récente à ce pesticide. Les résultats ont également montré que le comportement des biomarqueurs d’exposition à la lambda-cyhalothrine (mesurés dans le plasma et l’urine) est similaire à celui des métabolites d’autres pyréthrinoïdes déjà étudiés, la perméthrine et la cyperméthrine. A l’aide de la modélisation, il a aussi été possible de proposer un niveau urinaire de métabolite servant de valeur de référence biologique à ne pas dépasser pour réduire les risques d’effets sur la santé.
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