Occupational exposure to platinum drugs during intraperitoneal chemotherapy. Biomonitoring and surface contamination.


(Exposition professionnelle aux sels de platine lors des chimiothérapies intrapéritonéales. Biométrologie et contamination des surfaces).


Article

NDAW S. | HANSER O. | KENEPEKIAN V. | VIDAL M. | MELCZER M. | REMY A. | ROBERT A. | ET COLL.

Publié dans : Toxicology Letters, Irlande, vol. 298, décembre 2018, pp. 171-176, ill., bibliogr. (En anglais)

La chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale (CHIP) a été introduite durant la dernière décennie pour le traitement des carcinomes du péritoine. Durant cette procédure, des médicaments cytotoxiques chauffés (sels de platine) sont administrés directement dans la cavité abdominale, garantissant l’exposition des cellules cancéreuses tout en réduisant la toxicité systémique. Plus récemment, la chimiothérapie intrapéritonéale pressurisée en aérosol (CIPPA) a été proposée aux patients en soins palliatifs. La quantité de médicament utilisé est réduite de près de 10 fois par rapport aux CHIP. L’utilisation de médicaments cytotoxiques par le personnel de la salle d’opération peut potentiellement induire des risques professionnels. Cette étude cherche à évaluer la sécurité du personnel médical lors des CHIP/CIPPA, par biométrologie et par des mesures de contamination de surface. Des prélèvements de surface ont été réalisés avec des lingettes à différentes localisations dans les salles d’opération : gants, mains, appareils d’injection et sols. Des échantillons d’urine ont été recueillis auprès de 10 volontaires parmi les équipes médicales et de 5 volontaires d’un groupe de contrôle. Les analyses de platine ont été réalisées par plasma induit couplé à un spectromètre de masse. Des contaminations significatives ont été observées sur les sols, les gants, les chaussures et les appareils d’injection. Néanmoins, les teneurs en platine urinaire mesurées étaient sous la limite de quantification (<10 ng/L) pour plus de 50 % des échantillons provenant des salariés ayant administré les traitements CHIP et CIPPA. Ces concentrations ne différaient pas significativement de celles reportées pour le groupe de contrôle. Les résultats ont montré que le risque d’exposition aux médicaments à base de platine durant les CHIP et CIPPA était faible, à condition que des mesures de prévention adéquates soient mises en place.

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