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Développement d’une approche par séquençage de nouvelle génération pour l’étude de la diversité fongique des bioaérosols.
Etude et rapport | R-1019
Edition : Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST, 505 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal, Québec H3A 3C2, Canada), 2018, 49 p., ill., bibliogr.
L’exposition aux bioaérosols de différents milieux de travail n’est pas étrangère au développement de maladies respiratoires ; les moisissures y tiendraient d’ailleurs un rôle important. Afin d’explorer l’association entre les bioaérosols, l’exposition aux moisissures et les effets sur la santé respiratoire, l’objectif général de cette activité de recherche était de proposer une méthode d’analyse permettant de déterminer, de manière quantitative, la diversité fongique des bioaérosols, sans égard à leur culture. D’une manière plus spécifique, deux marqueurs génomiques fongiques ont été ciblés par l’approche de séquençage de nouvelle génération, soit l’ITS1 et l’ITS2, afin de comparer leur efficacité à décrire la diversité fongique d’un environnement. Pour ce faire, l’air contaminé particulièrement par la présence de moisissures a été échantillonné dans trois environnements de travail. Les sites de compostage et de biométhanisation ont été utilisés afin de mettre au point la méthodologie de traitement des échantillons ainsi que les régions de l’ADN fongique à cibler pour obtenir une grande diversité. Par la suite, un environnement pilote (fermes laitières) a été utilisé afin de comparer la performance de la méthode à celle des techniques classiques de culture. Complémentaire de la technique d’usage actuel, la méthodologie développée a permis d’obtenir un portrait beaucoup plus exhaustif et précis de la biodiversité fongique de l’air et de mieux comprendre les forces, les faiblesses et la complémentarité des méthodes disponibles. Elle pourra être utilisée dans l’étude de la diversité fongique des bioaérosols de l’air intérieur et extérieur. L’utilisation de cette approche dans un nombre grandissant de protocoles et d’environnements permettra de documenter un aspect essentiel à la compréhension du rôle des moisissures présentes dans l’air, en lien avec les maladies pulmonaires professionnelles, en plus de fournir des données solides qui sont essentielles aux études d’exposition humaine aux bioaérosols.
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