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Perception de la qualité de l’air intérieur, du confort et de la santé dans les espaces de bureaux, et relations avec les caractéristiques techniques des bâtiments. Volet français du projet OFFICAIR, Partie 1.
Article
Publié dans : Environnement, risques et santé, vol. 16, n° 6, novembre-décembre 2017, pp. 553-564, ill., bibliogr.
Le projet OFFICAIR avait pour objectif de documenter le confort et la qualité de l’air dans les bâtiments de bureaux neufs ou récemment rénovés en Europe. Cet article présente le confort et la santé perçus par les occupants et leurs relations avec les caractéristiques techniques des bâtiments dans les 21 immeubles ayant participé en France. La perception de l’environnement intérieur et les informations personnelles ont été collectées via un questionnaire en ligne. Parallèlement, un audit technique a permis de décrire chaque bâtiment. Les enquêtes ont eu lieu entre janvier et avril 2012, pendant deux semaines dans chaque bâtiment. Les principaux motifs d’insatisfaction des 1 190 répondants concernent le bruit des occupants (54 % d’insatisfaits), l’air sec (48 %) et l’air confiné (46 %). S’agissant des symptômes sanitaires attribués au bâtiment, les plus fréquents sont le mal de tête (31 % des répondants), les yeux secs (27 %), les yeux larmoyants ou irrités (21 %) et la gorge sèche ou irritée (21 %). Les motifs d’insatisfaction comme les effets sanitaires rapportés sont comparables à ceux observés dans l’échantillon européen (167 bâtiments, 7 441 répondants) ; ils n’apparaissent pas spécifiques des bâtiments neufs ou rénovés. Les régressions linéaires multiniveaux soulignent le rôle prépondérant des variables individuelles qu’il s’agisse de la perception de la qualité de l’air intérieur ou du confort, ou de l’indicateur PSI-5 (nombre de symptômes rapportés et attribués au bâtiment parmi cinq symptômes décrivant le syndrome des bâtiments malsains). La possibilité de pouvoir contrôler l’environnement intérieur par les occupants favorise une meilleure perception de celui-ci. De même, l’existence et l’efficience d’une procédure de gestion des plaintes sont associées à une meilleure perception de la qualité de l’air et du confort et à une diminution des effets sanitaires perçus dans le bâtiment et attribués à celui-ci.