Physical work exposure, chronic musculoskeletal pain and risk of insomnia : longitudinal data from the HUNT study, Norway.


(Exposition physique au travail, douleurs musculosquelettiques chroniques et risque d'insomnie : données longitudinales de l'étude norvégienne Hunt).


Article

SKARPSNO E.S. | NILSEN T.I.L. | SAND T. | HAGEN K. | ET COLL.

Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 75, n° 6, juin 2018, pp. 421-426, ill., bibliogr. (En anglais)

Les auteurs ont étudié de manière prospective l'association entre le risque de symptômes d'insomnie, les exigences physiques du travail et la fatigue physique liée au travail. Ils ont également étudié si ces associations sont influencées par la douleur musculosquelettique chronique. L’étude a été menée sur une population active de 8 563 femmes et 7 598 hommes participant à l'étude norvégienne sur la santé Nord-Trondelag qui n'ont signalé aucune insomnie au départ en 1995-1997. L'apparition de symptômes d'insomnie a été évaluée lors du suivi en 2006-2008. Un modèle de régression de Poisson a été utilisé pour calculer les ratios de risque ajustés (RR) pour les symptômes d'insomnie avec un IC à 95 %. Comparativement aux travailleurs sans fatigue physique liée au travail, les femmes et les hommes qui ont déclaré qu'ils étaient toujours fatigués avaient des RR d'insomnie de 2,34 et 2,47, respectivement. Dans l'ensemble, les exigences physiques du travail n'étaient pas associées au risque d'insomnie, bien que les hommes qui ont déclaré un travail pénible physiquement avaient un RR de 0,67 comparativement aux hommes dont le travail était surtout sédentaire. Comparativement au groupe de référence des travailleurs sans fatigue physique liée au travail et sans douleur chronique, les analyses des effets sur les articulations ont montré que les femmes présentant une fatigue excessive liée au travail avaient un RR de 4,20 si elles déclaraient une douleur chronique et un RR de 1,67 si ce n'était pas le cas. Les RR correspondants chez les hommes étaient de 3,55 et de 2,13. Ces résultats suggèrent qu'il existe une interaction entre la fatigue physique liée au travail et la douleur musculosquelettique qui devrait faire l'objet d'une attention particulière dans la prévention de l'insomnie chez les travailleurs.

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