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Can sensation of cold hands predict Raynaud’s phenomenon or paraesthesia ?
(La sensation de mains froides peut-elle prédire l’apparition d’un phénomène de Raynaud ou d'une paresthésie ?).
Article
Publié dans : Occupational Medicine, Royaume-Uni, vol. 68, n° 5, juillet 2018, pp. 314-319, ill., bibliogr. (En anglais)
Le phénomène de Raynaud et les symptômes neurosensoriels sont courants à la suite de l’exposition à des vibrations transmises au système main-bras. Il est important de connaître les signes précoces des lésions dues aux vibrations. Le but de cette étude était d’examiner le risque d’apparition d’un phénomène de Raynaud et de paresthésies en relation avec la sensation de mains froides dans une cohorte d’hommes salariés d'une usine de construction mécanique. Une cohorte de travailleurs manuels et d'employés de bureau masculins a été suivie dans une usine en Suède pendant 21 ans. Au départ (1987 et 1992) et à chaque suivi (1992, 1997, 2002, 2008), ont été évalué la sensation de froid, le phénomène de Raynaud et les paresthésies dans les mains à l'aide de questionnaires et de mesures de l'exposition aux vibrations. Des estimations du risque ont été calculées à l'aide d'analyses de régression logistique univariée et multiple en tenant compte de l'exposition aux vibrations et de l'usage du tabac. 241 sujets ont participé à l'étude. Au cours de la période d'étude, 21 personnes ont développé un phénomène de Raynaud et 43 ont présenté des paresthésies. Lors de l'ajustement du risque de développer le phénomène de Raynaud pour l'exposition aux vibrations et à l'usage du tabac, les rapports de cotes se situaient entre 6,0 et 6,3. Aucun risque accru de paresthésie n’a été observé en relation avec une sensation de mains froides. En conclusion, une sensation de mains froides était un facteur de risque pour le phénomène de Raynaud. Au niveau individuel, le signalement d'une sensation de mains froides n'a pas semblé être une information utile pour prédire l'évolution future du phénomène de Raynaud, étant donné sa valeur prédictive faible à modérée. Pour la paresthésie, la sensation de froid n'était pas un facteur de risque et il n'y avait pas de valeur prédictive au niveau individuel.