3-(Bromomethyl)-2-chloro-4-(methylsulfonyl)-benzoic acid : a new cause of sensitiser induced occupational asthma, rhinitis and urticaria.


(Acide 3-bromométhyl-2-chloro-4-(méthylsulfonyl)-benzoïque : une nouvelle cause d'asthme, de rhinite et d’urticaire au travail induits par un allergène).


Article

SUOJALEHTO H. | KARVALA K. | AHONEN S. | YLINEN K. | ET COLL.

Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 75, n° 4, avril 2018, pp. 277-282, ill., bibliogr. (En anglais)

L'acide 3-bromométhyl-2-chloro-4-(méthylsulfonyl)-benzoïque (ABCMB) n'a jamais été identifié comme un allergène de l’appareil respiratoire. Les auteurs ont détecté deux cas qui présentaient des symptômes respiratoires et d’urticaire liés à l’ABCMB et qui avaient des tests cutanés positifs pour cette substance. Ils ont ensuite mené des investigations sur les épidémies dans l'usine produisant de l’ABCMB et ont réalisé des examens cliniques pour confirmer les pathologies. Les investigations comprenaient l'observation des processus de travail, l'évaluation de l'exposition, une enquête médicale au moyen d'un questionnaire et des tests cutanés avec une solution aqueuse d’ABCMB à 0,5 % sur 85 travailleurs exposés et 9 travailleurs non exposés. Ils ont notamment utilisé des tests d'inhalation et de provocation nasale pour étudier l'asthme, la rhinite et l'urticaire de contact liés à l’ABCMB. Ils ont identifié neuf travailleurs présentant des symptômes respiratoires et/ou cutanés et ayant des tests cutanés positifs à l’ABCMB dans l’usine. Une enquête auprès des travailleurs de l’usine a indiqué un taux de sensibilisation lié à l’ABCMB de 8 % parmi tous les travailleurs exposés ; le taux le plus élevé (25 %) était parmi les travailleurs de l'atelier de production. La sensibilisation n'a été détectée que chez les travailleurs présentant les niveaux d'exposition estimés les plus élevés. Six cas d'asthme professionnel, de rhinite et/ou d'urticaire de contact causés par l’ABCMB ont été confirmés par des tests de provocation. Les doses provoquant l'asthme dans des cas d'inhalation spécifiques étaient très faibles (0,03 % ou 0,3 % d’ABCMB dans le lactose). En conclusion, les auteurs ont identifié une nouvelle substance de faible poids moléculaire causant de l'asthme, des rhinites et de l'urticaire de contact liés au travail. Un tableau clinique typique des maladies allergiques et des tests cutanés positifs suggère des mécanismes de maladies à médiation IgE. Des mesures strictes de contrôle de l'exposition sont nécessaires pour prévenir les maladies liées à l’ABCMB.

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