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Gender and ageing at work in Chile : employment, working conditions, work–life balance and health of men and women in an ageing workforce.
(Genre et vieillissement au travail au Chili : emploi, conditions de travail, équilibre travail-vie privée et santé des hommes et des femmes dans une main-d'oeuvre vieillissante).
Article
Publié dans : Annals of Work Exposures and Health, Royaume-Uni, vol. 62, n° 4, mai 2018, pp. 475-489, ill., bibliogr. (En anglais)
Au Chili, le travail après l'âge de la retraite s'est considérablement accru au cours des dernières années. L'objectif de cet article est de décrire et de comparer le vieillissement de la main-d'oeuvre féminine et masculine au Chili en termes de participation au marché du travail, d'emploi et de conditions de travail, d'équilibre travail-vie privée et de santé. Les données transversales proviennent de 3 sources nationales : l'enquête sur les forces de travail, NENE (2010) ; la première enquête sur l'emploi et les conditions de travail, ENETS (2009-2010) et la deuxième enquête sur la santé, ENS (2009). Les taux de participation et les conditions d'emploi (NENE et ENETS), les conditions de travail, la santé au travail et l'équilibre travail-vie privée (ENETS) et les maladies chroniques (ENS) ont été décrits par groupes d'âge de 5 ans séparément pour les 2 sexes, afin d'identifier les tendances et les modèles caractéristiques. Les taux d'occupation diminuent fortement après 54 ans chez les femmes et 59 ans chez les hommes. Les femmes et les hommes vieillissants qui continuent à travailler sont plus susceptibles de travailler pour leur propre compte que les jeunes travailleurs, dans le cas des femmes en tant que travailleuses domestiques, et des hommes, dans l'agriculture. La protection sociale et les droits sur le lieu de travail sont nettement réduits chez les travailleurs âgés. Le travail à temps partiel augmente à partir de 50 ans, en particulier chez les femmes, mais la durée moyenne du travail ne passe pas en dessous de 30 heures par semaine, quel que soit le genre. Il est intéressant de noter qu'entre 60 et 64 ans, il y a une augmentation maximale du travail posté de jour et de nuit chez les femmes, qui coïncide avec un pic dans le travail domestique, ce qui correspond peut-être aux soignantes de personnes âgées. Plusieurs risques sur le lieu de travail restent élevés jusqu'à un âge avancé : le travail intensif et le travail physique exigeant, en particulier chez les hommes, et la combinaison des activités de soins rémunérées et non rémunérées chez les femmes, qui restent élevées jusqu'à l'âge de 70 ans. A âge égal, la santé des travailleurs est meilleure que celle des personnes sans emploi, un écart qui est nettement plus important pour les femmes que pour les hommes et qui tend à augmenter chez les femmes au fur et à mesure qu'elles vieillissent. Les résultats indiquent que les Chiliens qui travaillent jusqu'à un âge avancé sont confrontés à des emplois précaires avec une protection limitée et plusieurs conditions de travail défavorables. Il convient de noter que les femmes portent le double fardeau du travail rémunéré et non rémunéré jusqu'à la fin de leur vie. De plus, les résultats suggèrent qu'ils sont affectés plus profondément par l'effet du travailleur sain, selon lequel l'état de santé détermine la probabilité de trouver et de conserver un emploi, effet qui augmente avec l'âge. Ces conditions d'emploi et de travail indiquent que le travail jusqu'à un âge avancé n'est pas encore viable au Chili et comptent parmi les éléments qui doivent être pris en compte dans les discussions sur le report de l'âge de la retraite dans le pays et sur l'intégration de systèmes de soutien pour alléger la double charge de travail des femmes actives vieillissantes.
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