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Exposure–response analyses of asbestos and lung cancer subtypes in a pooled analysis of case–control studies.
(Analyses de la relation exposition-réponse à l'amiante et des sous-types de cancer du poumon dans une analyse regroupée d'études cas-témoins).
Article
Publié dans : Epidemiology, Etats-Unis, vol. 28, n° 2, mars 2017, pp. 288-299, ill., bibliogr. (En anglais)
Les preuves sont limitées en ce qui concerne le risque et la forme de la courbe exposition-réponse à de faibles niveaux d'exposition à l'amiante. Cette étude estime la relation dose-effet pour l'exposition professionnelle à l'amiante et évalue l'effet conjoint de l'exposition à l'amiante et du tabagisme selon le sexe et le sous-type de cancer du poumon dans les études sur la population générale. Cette étude a regroupé 14 études cas-témoins réalisées entre 1985 et 2010 en Europe et au Canada, incluant 17 705 cas de cancer du poumon et 21 813 témoins, avec des renseignements détaillés sur le tabagisme et les professions au cours de la vie. Une matrice quantitative de l'exposition au travail a été élaborée pour estimer les niveaux d'exposition propres à l'emploi, à la période de temps et à la région. Les années-fibres (ff/ml-années) ont été calculées pour chaque sujet en reliant la matrice aux antécédents professionnels individuels. Des modèles de régression logistique inconditionnelle ont été ajustés pour estimer les rapports de cotes ou odds ratios (OR), les intervalles de confiance à 95 % (IC) et les tendances. L’OR entièrement ajusté pour l'exposition à l'amiante était de 1,24 (IC à 95 %, 1,18, 1,31) chez les hommes et de 1,12 (IC à 95 %, 0,95, 1,31) chez les femmes. Chez les hommes, il a été observé une augmentation du risque de cancer du poumon avec l'augmentation de l'exposition dans toutes les catégories de tabagisme et pour les trois principaux sous-types de cancer du poumon. Chez les femmes, le risque de cancer du poumon pour tous les sous-types a augmenté chez les fumeuses habituelles (OR multiplié par deux). Les résultats chez les hommes ont montré un risque excessif de cancer du poumon et de ses sous-types à de faibles niveaux d'exposition cumulative, avec une pente exposition-réponse plus abrupte dans cette plage d'exposition qu'à des niveaux plus élevés, précédemment étudiés.