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Are there gender differences in associations of effort-reward imbalance at work with self-reported doctor-diagnosed depression ? Prospective evidence from the German Socio-Economic Panel.
(Y a-t-il des différences de genre dans les associations entre le déséquilibre effort-récompense au travail et une dépression diagnostiquée médicalement et auto-déclarée ? Etude prospective menée auprès du panel socio-économique allemand).
Article
Publié dans : International Archives of Occupational and Environmental Health, RFA, vol. 91, n° 4, mai 2018, pp. 435-443, ill., bibliogr. (En anglais)
Les études de cohortes ont démontré l’existence d’un risque élevé de dépression chez les employés exposés à un stress psychosocial au travail, défini par les concepts de « stress au travail » ou de « déséquilibre effort-récompense » (ERI). Il existe des preuves contradictoires d’une variation selon le sexe. L’objectif de l’étude était d’évaluer les différences de genre à partir d’un échantillon national représentatif composé de travailleurs des deux sexes chez qui le stress au travail (ERI) était lié à une dépression signalée au cours d'un suivi de deux ans. Les données utilisées étaient issues des vagues 2011 et 2013 du panel socio-économique allemand. Le stress au travail était évalué à l'aide d'échelles courtes validées du questionnaire de Siegrist (ERI). La dépression diagnostiquée par un médecin en 2013 (après exclusion des cas signalés en 2011) a été utilisée comme variable de résultat. L'échantillon avec des données complètes en 2013 était composé de 6 693 participants (49,4 % de femmes). En 2011, les hommes ont obtenu des scores significativement plus élevés que les femmes sur l'échelle « effort » et sur le « ratio effort-récompense », alors qu'aucune différence significative entre les sexes pour la « récompense » et le « surengagement » n'a été observée. Les femmes ont signalé un diagnostic de dépression presque deux fois plus souvent que les hommes (4,2 contre 2,6 %). Les associations de toutes les échelles de l'ERI avec la dépression étaient statistiquement significatives, sans différence notable entre les femmes et les hommes. Le risque de dépression était plus élevé chez les hommes et les femmes présentant un déséquilibre effort-récompense. En conclusion, malgré un effort plus élevé et un ratio effort-récompense légèrement plus élevé chez les hommes, les termes d'interaction entre le sexe, le stress au travail et la dépression n'étaient généralement pas significatifs. Bien que les inégalités entre les sexes persistent sur le marché du travail, les programmes de promotion de la santé en milieu de travail visant à réduire le stress devraient cibler également les hommes et les femmes.