Working (longer than) 9 to 5 : are there cardiometabolic health risks for young australian workers who report longer than 38 h working weeks ?


(Travailler (plus longtemps que) de 9 h à 17 h : existe-t-il des risques pour la santé cardiométabolique chez de jeunes travailleurs australiens déclarant un temps de travail supérieur à 38 h par semaine ?).


Article

REYNOLDS A.C. | BUCKS R.S. | PATERSON J.L. | FERGUSON S.A. | ET COLL.

Publié dans : International Archives of Occupational and Environmental Health, RFA, vol. 91, n° 4, mai 2018, pp. 403-412, ill., bibliogr. (En anglais)

La durée de travail hebdomadaire moyenne en Australie chez des travailleurs âgés d’une cinquantaine d’années et plus dépasse les recommandations gouvernementales, or les longues semaines de travail sont associées à des problèmes de santé. L’objectif de cette étude était d’examiner l’effet des longues semaines de travail sur l’état de santé de jeunes travailleurs australiens. Des données ont été collectées à partir de 22 ans de suivi de la cohorte Western Australian Pregnancy Cohort (Raine) Study à Perth, en Australie Occidentale. Elles concernaient 873 jeunes adultes : durée de travail hebdomadaire, travail posté et durée du sommeil. Des échantillons de sang fournissaient des mesures des facteurs de risque cardiométabolique (RCM). Les résultats de l’étude montrent qu’un tiers environ des jeunes travailleurs travaillent plus de 38 heures par semaine (32,8 %). Les hommes concernés travaillent généralement dans l’industrie minière et la construction, les femmes dans la santé, l’aide sociale ou le commerce de détail. Des facteurs de risque cardiométabolique comme l’augmentation du tour de taille, l’élévation de la glycémie à jeun, et de faibles taux de cholestérol HDL sont associés à des semaines de travail de plus de 38 heures. Ces résultats n’étaient pas modérés par le sexe ou l’indice de masse corporelle (IMC) pour la glycémie ou le cholestérol HDL. La durée de sommeil était significativement plus basse chez les hommes comme chez les femmes déclarant travailler plus de 38 heures par semaine, mais n’intervenait pas dans la relation observée avec les facteurs de risque cardiométabolique. En conclusion, on retrouve une association précoce entre semaine de travail de plus de 38 heures et augmentation du risque cardiométabolique. Il serait bénéfique de promouvoir auprès des jeunes travailleurs des aménagements de travail permettant de réduire l’impact à long-terme de la durée de travail et d’une mauvaise santé cardiométabolique.

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