Physiological reactions to long-term fishing in the Barents Sea.


(Réactions physiologiques aux campagnes de pêche de longue durée dans la mer de Barents).


Article

NETTERSTROM B. | HANSEN A.M. | ISAACSON D. | SIMONSEN A.M. | ET COLL.

Publié dans : Occupational Medicine, Royaume-Uni, vol. 68, n° 2, mars 2018, pp. 109-115, ill., bibliogr. (En anglais)

La pêche dans des mers lointaines pendant plusieurs mois peut entrainer un stress physiologique. Le but de cette étude était d’évaluer les réactions de stress physiologique chez des pêcheurs partant travailler pendant 2 à 3 mois par quart de 6 h sur des chalutiers en mer de Barents. Les équipages de 5 chalutiers pêchant en mer de Barents de janvier à avril 2004 ont été invités à participer. Des tests ont été pratiqués au cours de la semaine précédente et 5 à 7 jours après la campagne : mesure du cortisol salivaire quatre fois sur une journée, du cortisol urinaire sur 24 h, de la pression sanguine, de la fréquence cardiaque, du cholestérol sérique, des lipoprotéines haute densité sériques (HDL-cholestérol), de l’hémoglobine glycosylée (HbA1c) et du poids. En plus, le cortisol urinaire sur 24 h, la pression sanguine et la fréquence cardiaque ont été mesurés trois fois. Un questionnaire sur leur état de santé, leur situation sociale et l’environnement de travail a été rempli après la campagne. Au total, 136 hommes ont accepté de participer. Les données étaient complètes pour 96 pêcheurs (70 %). Une diminution significative du cortisol salivaire et urinaire a été observée au cours de la campagne. La prise en compte de l’âge, de l’indice de masse corporelle, du tabagisme, des horaires de travail posté et du moment de la journée de recueil des échantillons ne modifiait pas ces résultats. La pression artérielle systolique et diastolique diminuait significativement et restait significativement plus basse après la campagne qu’avant. Le rapport cholestérol/HDL sérique diminuait significativement, alors que les triglycérides, HbA1c et le poids n’étaient pas modifiés. En conclusion, travailler pendant 3 mois sur des postes de 6 h, 84 heures par semaine, avec une activité physique modérée, même en lumière artificielle et par temps froid à bord d’un navire, n'a pas eu pour résultat d'augmenter le stress physiologique.

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