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Assessment of occupational exposure to asbestos fibers : contribution of analytical transmission electron microscopy analysis and comparison with phase-contrast microscopy.
(Evaluation des expositions professionnelles à l'amiante : contribution des analyses par microscopie électronique à transmission analytique et comparaison avec la microscopie à contraste de phase).
Article
Publié dans : Journal of Occupational and Environmental Hygiene, Etats-Unis, vol. 15, n° 3, mars 2018, pp. 263-274, ill., bibliogr. (En anglais)
La Direction générale du travail (DGT) a organisé en 2009 une campagne de mesures visant à caractériser par microscopie électronique à transmission analytique (META) l’exposition des travailleurs aux fibres d’amiante définies selon les critères de l’organisation mondiale de la santé (OMS), aux fibres courtes (FCA) et aux fibres fines d’amiante (FFA). La réalisation des mesures d’empoussièrement a été confiée à des organismes accrédités et sous contrôle d’un agent de l’inspection du travail, selon un protocole défini et des typologies de chantier déterminées selon des couples « matériau/technique ». La campagne s’est déroulée de novembre 2009 à octobre 2010 grâce à la participation d’entreprises volontaires. Au total, 265 mesures ont été effectuées lors de travaux sur matériaux amiantés correspondant à 29 typologies de chantier, dont les résultats ont été exploités par l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS). Ils confirment l’absence de corrélation entre la méthode de comptage des fibres d’amiante par microscopie optique à contraste de phase (MOCP) recommandée par l’OMS et celle par META. Les analyses par META mettent en évidence de fortes concentrations en FCA et en moyenne des concentrations équivalentes pour les fibres d’amiante OMS et FFA. Certains matériaux comme les plâtres amiantés génèrent des empoussièrements très importants. Certaines techniques génèrent des empoussièrements élevés quel que soit le matériau considéré. Pour certaines typologies, l’utilisation d’appareils de protection respiratoire performants ne permet pas d’assurer la protection des salariés assujettis à une VLEP de 10 F/L. Sur la base de ces constats, l’INRS a établi des recommandations portant sur la métrologie et le contrôle de la VLEP, les mesures générales de prévention à prendre lors de travaux sur matériaux amiantés, les méthodologies et techniques d’intervention et sur la nécessité de poursuivre l’acquisition des connaissances, notamment sur les facteurs de protection assignés des appareils de protection respiratoire et les niveaux d’empoussièrement mesurés en META pour les activités ou typologies non évaluées lors de cette campagne.