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Italian pool of asbestos workers cohorts : mortality trends of asbestos-related neoplasms after long time since first exposure.
(Groupement italien de cohortes de travailleurs de l'amiante : évolution de la mortalité par néoplasmes liés à l'amiante après une longue période depuis la première exposition).
Article
Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 74, n° 12, décembre 2017, pp. 887-898, ill., bibliogr. (En anglais)
L'amiante est un cancérogène avéré chez l'homme pour le mésothéliome malin (MM), les cancers du poumon, de l'ovaire, du larynx et peut-être d'autres organes. A priori, les taux de MM devraient augmenter avec le temps écoulé depuis la première exposition (TSFE), mais une atténuation à long terme de la tendance est possible. L'interdiction de l'amiante imposée en Italie en 1992 donne l'occasion de mesurer le risque de cancer à long terme chez les travailleurs précédemment exposés. Les auteurs ont pris en compte un groupement de 43 cohortes italiennes d'amiante (amiante-ciment, matériel roulant, construction navale), dont le suivi de la mortalité a été mis à jour jusqu'en 2010. Les SMR ont été calculés pour la période 1970-2010 pour les principales causes, en tenant compte de la durée de l'exposition et du TSFE et en utilisant les taux de référence selon l'âge, le sexe, la région et la période du calendrier. L'étude a inclus 51 801 sujets (5 741 femmes) : 55,9 % personnes vivantes, 42,6 % personnes décédées (cause connue pour 95 %) et 1,5 % perdus de vue. La mortalité était significativement en augmentation pour toutes les causes de décès (SMR chez les hommes : 1,05, chez les femmes : 1,17), toutes tumeurs confondues (SMR hommes : 1,17, femmes : 1,33), pour les tumeurs pleurales et péritonéales (SMR hommes : 13,28 et 4,77 ; femmes : 28,44 et 6,75), le cancer du poumon (SMR hommes : 1,26, femmes : 1,43) et de l'ovaire (SMR : 1,38) et l’asbestose (SMR hommes : 300,7, femmes : 389,6). Le taux de cancer pleural a augmenté au cours des 40 premières années de TSFE et a atteint un plateau après. L'étude a confirmé le risque accru de cancer du poumon, de l'ovaire, de la plèvre et du péritoine, mais pas du larynx et du tube digestif. La mortalité par cancer pleural a atteint un plateau avec un long TSFE, cohérent avec les études récentes.