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Repenser le geste professionnel pour réorienter la prévention des TMS. Une formation-action-recherche autour des agents d’inspection sanitaire en abattoirs.
Extrait de : Quelles évolutions à la croisée d’une discipline et d’un métier ? 51e Congrès de la Société d’ergonomie de langue française (SELF). Actes. Marseille, 21-23 septembre 2016.
Acte congres
Edition : Société d’ergonomie de langue française (SELF, Maison de la Recherche, Université Toulouse Le Mirail, 5 allée Antonio Machado, 31058 Toulouse Cedex 9), 2016, 722 p., pp. 136-148, ill., bibliogr.
1700 agents de l’Etat, chargés de l’inspection en abattoir, garantissent la sécurité sanitaire de la viande et la protection animale. Ces agents sont concernés par les troubles musculosquelettiques d’origine professionnelle (TMS). Pour envisager de nouvelles orientations de prévention, le CHSCT ministériel et le laboratoire ACTé ont conduit un projet de formation-action-recherche, destiné à former des acteurs-ressources du ministère à l’occasion de l’étude du geste professionnel de ces agents. Les résultats ont permis d’établir des liens entre les dimensions physiques, cognitives et psychiques des gestes professionnels de ces agents, dont les déterminants se trouvent simultanément du côté de la conception des postes et espaces de travail, des conditions d’accueil et de formation des nouveaux agents et de la gestion de la vie locale des équipes. Ces résultats ont permis un changement d’orientation quant à la prévention des TMS de ces agents sur différents points. Contrairement aux représentations initiales, notamment chez les acteurs eux-mêmes du projet, il existe de réelles possibilités d’action en faveur de la prévention des TMS. Si le TMS et le geste sont caractérisables au niveau individuel, les déterminants de la mobilisation au travail sont avant tout systémiques et relèvent d’actions collectives de prévention. La question des TMS des agents d’inspection est avant tout une question de qualité de l’inspection. En ce sens, le périmètre des acteurs concernés par la problématique dépasse largement celui des spécialistes de la santé-sécurité au travail.