0 avis
Irrelevant speech effect in open plan offices : a laboratory study.
(L’effet de la parole indésirable dans les bureaux « open space » : étude en laboratoire). Communication présentée à : 24th International Congress on Sound and Vibration, ICSV24. Londres (Royaume-Uni), 23-27 juillet 2017.
Acte congres
Edition : INRS, Centre de Lorraine (rue du Morvan, CS 60027, 54519 Vandoeuvre-lès-Nancy Cedex), 2017, 8 p., ill., bibliogr. (En anglais)
Le bruit de parole est maintenant reconnu comme la source principale de gêne pour les employés de bureaux ouverts ou open space. Ce travail poursuit une série d’études faites au sein de l’INRS et l’INSA de Lyon basée sur le modèle théorique d’Hongisto, qui relie le Décrément de Performance (DP) et l’indicateur de la transmission de la parole STI (Speech Transmission Index). Ce modèle prédit que pour des valeurs de STI de 0,7 à 1, ce qui traduit un signal de parole avec une intelligibilité de presque 100 %, le DP reste constant à 7 %. L'expérience présentée ici, a pour but de collecter plus d’information sur la relation entre le DP et le STI, en faisant varier le STI jusqu’à 0,9. Cinquante-cinq sujets entre 25 et 59 ans ont effectué l’expérience. D’abord, quelques paramètres psychologiques ont été observés pour une meilleure caractérisation de la variabilité interindividuelle. Ensuite, les sujets ont effectué une tâche de mémoire de travail (WM) dans le silence puis sous quatre conditions différentes de bruit (STI de 0,25 à 0,9). Cette tâche a été personnalisée par rapport à une mesure initiale de l’empan mnésique. Cela a permis de définir deux charges cognitives différentes (lourde et légère) autour de la valeur de l’empan de chaque sujet. Les sujets ont évalué subjectivement la charge mentale et la gêne à la fin de chaque tâche WM de chaque condition sonore. Les résultats ont montré un effet significatif du STI sur le DP, la charge mentale et la gêne. De plus, une corrélation significative a été trouvée entre l’âge des sujets et leur performance pendant la tâche WM. Ce résultat a été confirmé par une classification hiérarchique qui a permis de séparer les sujets en deux groupes, le groupe des jeunes, le plus performant, et le groupe des plus âgés, le moins performant. Les résultats globaux ne montrent pas d’augmentation du DP pour les STI les plus élevés donc l’hypothèse d’un « plateau » formulée par le modèle d’Hongisto ne peut pas être remise en cause sur la base de cette expérience.