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Les affects et leur destin dans l’intervention. Un exemple dans l’industrie automobile.
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Publié dans : Activités, vol. 13, n° 2, 2016, 23 p., ill., bibliogr.
Cet article étudie le rapport entre affectivité et activité dans les interventions en psychologie du travail, en l’occurrence sous les modalités de la clinique de l’activité. L’affect, que les auteurs distinguent des émotions, est défini comme un conflit de l’activité avec elle-même, un rapport de force qui met en balance les attendus et les inattendus et dont le devenir, imprévisible, oscille entre deux orientations, plutôt active ou passive, l’émotion n’étant que le signe extérieur de l’affect. A partir d’un exemple tiré d’une intervention dans l’industrie automobile, les auteurs montrent que l’affectivité est mise au travail dans l’intervention et qu’en se développant, passivité et activité peuvent s’inverser, l’une peut prendre le visage de l’autre. En effet, le cadre clinique dialogique est la source du développement possible de l’affect pour un devenir actif, à une condition : quand l’affect fait l’objet d’une reprise dans un autre contexte où sa répétition est non seulement admise, mais sollicitée par l’intervention. Celle-ci peut alors, en alimentant le mouvement des affects, le régénérer en le rechargeant de son énergie dialogique pour étendre le pouvoir d’action.