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Rotating night-shift work and the risk of breast cancer in the Nurses' Health Studies.
(Travail en horaires alternants de nuit et risque de cancer du sein dans les études sur la santé des infirmières).
Article
Publié dans : American Journal of Epidemiology, Etats-Unis, vol. 186, n° 5, septembre 2017, pp. 532-540, ill., bibliogr. (En anglais)
En 2007, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a déclaré que le travail posté, qui impliquait des perturbations du rythme circadien, était un facteur cancérogène probable (groupe 2A), notant que les preuves chez l’homme étaient limitées. En utilisant les données de deux études prospectives de cohorte, la Nurses’ Health Study (NHS 1988-2012 ; n = 78 516) et la NHS II (1989-2013 ; n = 114 559), les auteurs ont examiné les associations entre le travail en horaires alternants de nuit et le risque de cancer du sein. Dans les deux cohortes, on a observé au total 9 541 cancers du sein invasifs incidents et 24 années de suivi. Dans la NHS, les femmes ayant travaillé par équipes 30 ans et plus n’avaient pas un risque plus élevé de cancer du sein que celles qui n’avaient jamais exercé en travail posté, alors que le suivi s’est fait principalement après l’arrêt du travail posté. Parmi les participantes à la NHS II, où les sujets étaient plus jeunes, le risque de cancer du sein était significativement plus élevé chez les femmes ayant travaillé par équipes 20 ans et plus initialement, reflétant une exposition alors qu’elles étaient de jeunes adultes ; le risque était marginalement significativement plus élevé chez les femmes cumulant au moins 20 ans de travail posté quand on utilisait des données d’exposition à jour. En conclusion, le travail en horaires alternants de nuit pendant de longues périodes était associé à un risque élevé de cancer du sein, particulièrement chez les femmes exposées au travail posté en étant jeunes. D’autres études devront examiner le rôle de la chronologie du travail posté sur le risque de cancer du sein.