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Biomechanical and organisational stressors and associations with employment withdrawal among pregnant workers : evidence and implications.
(Facteurs de stress biomécanique et organisationnel et associations avec un arrêt de l'activité parmi des salariées enceintes : preuves et implications).
Article
Publié dans : Ergonomics, Royaume-Uni, vol. 59, n° 12, 2016, pp. 1613-1624, ill., bibliogr. (En anglais)
Les auteurs ont examiné dans une étude cas-témoins la distribution de l'exposition aux facteurs de stress biomécanique et organisationnel, et l'association avec un arrêt de l'activité professionnelle (congé de maternité, chômage) dans un groupe de 1 114 femmes ayant accouché entre juillet 2002 et décembre 2003 en Californie. Les participantes du groupe étudié ont donné naissance à des bébés avant terme ou pesant moins de 2,5 kg, alors que dans le groupe témoin, les bébés pesaient plus de 2,5 kg ou étaient nés à terme. Des analyses descriptives, de logistique multivariée et de régression multinomiale ont été réalisées à partir des informations recueillies lors d'entretiens. Au début de leur grossesse, 57 % des femmes étaient exposées à un ou plusieurs facteurs de stress biomécaniques, dont des flexions du dos fréquentes, le port de charges lourdes et le travail debout. Un tiers étaient exposées simultanément aux facteurs biomécanique et organisationnel. L'exposition aux facteurs biomécaniques diminuait avec l'avancement de la grossesse et cessait souvent (pour 41 %) avec l'arrêt de l'activité professionnelle. Dans la modélisation multivariée, les résultats indiquaient que pour les salariées exposées aux facteurs biomécaniques, l'arrêt du travail était plus fréquent que dans le groupe témoin. L'aménagement des horaires de travail modérait ces valeurs. Le congé de maternité payé, dont peu de femmes américaines peuvent bénéficier, était une stratégie efficace pour limiter l'exposition. Les auteurs ont discuté des implications scientifiques et politiques de ces constatations.