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Post-deployment screening for mental disorders and tailored advice about help-seeking in the UK military : a cluster randomised controlled trial.
(Dépistage des troubles mentaux post-déploiement et conseils personnalisés sur la recherche d’aide dans l’armée du Royaume-Uni : essai contrôlé randomisé par groupes).
Article
Publié dans : Lancet, Royaume-Uni, vol. 389, n° 10077, 8-14 avril 2017, pp. 1410-1423, ill., bibliogr. (En anglais)
Le but de cette étude était d’estimer si le dépistage des troubles de stress post-traumatique (PTSD), de la dépression, de l’anxiété, ou de l’abus d’alcool était efficace. Le dépistage a été défini comme étant l’identification présumée de troubles non reconnus précédemment en utilisant des tests pour distinguer ceux qui avaient probablement des troubles de ceux qui n’en avaient probablement pas, de sorte que les sujets présentant des troubles probables pourraient être orientés vers les spécialistes appropriés. L’efficacité et les conséquences en matière de recherche d’aide ont été évaluées à l’aide de rapports de cotes au cours du suivi entre ceux qui ont bénéficié de conseils individuels en matière de recherche d’aide et ceux qui ont reçu des conseils généraux en matière de santé mentale. Un essai contrôlé aléatoire a été mené parmi des personnels de l’armée et de la marine britannique à la suite d’un déploiement en Afghanistan. Entre le 24 octobre 2011 et le 31 octobre 2014, 434 pelotons comprenant 10 190 personnels ont été inclus dans l’étude : 274 (soit 6 350 militaires) dans le groupe dépistage et 160 (3 840 militaires) dans le groupe témoin. 88 % du groupe dépistage ont été dépistés et 63 % sont allés au bout du suivi, tandis que 82 % du groupe témoin ont rempli le questionnaire de contrôle et 62 % sont allés au bout du suivi. 35 % des sujets du groupe dépistage ont refusé les conseils, mais ceux qui souffraient d’un PTSD ou d’anxiété et de dépression (84 %) avaient plus tendance à accepter de les consulter. Au cours du suivi, aucune différence significative n’a été observée en termes de prévalence entre les groupes pour le PTSD, la dépression ou l’anxiété, l’abus d’alcool ou la recherche d’aide pour troubles mentaux. En conclusion, le dépistage des troubles mentaux post-déploiement basé sur des conseils personnalisés n’était pas efficace pour diminuer la prévalence des problèmes de santé mentale ni pour augmenter la recherche d’aide. Les pays qui ont mis en place de tels programmes de dépistage devraient assurer le suivi des résultats de leurs programmes.