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Etude transversale sur la gestion des Dasri auprès d’un échantillon de médecins généralistes libéraux de la Loire.
Article
Publié dans : Hygiènes, vol. 25, n° 1, mars 2017, pp. 53-58, ill., bibliogr.
Si la gestion des déchets d’activité de soins à risque infectieux (Dasri) en milieu institutionnel est bien étudiée, sa gestion en milieu ambulatoire reste plus hétérogène. L’objectif de l’étude était d’évaluer les pratiques des médecins généralistes ligériens concernant la gestion des Dasri, puis d’examiner les freins et les facteurs favorisants relatifs à une pratique conforme à la législation. Il s’agissait d’une enquête transversale par questionnaire téléphonique auprès des médecins généralistes ligériens. Cent trente-huit médecins ont répondu au questionnaire correspondant à un taux de réponse de 46,5 %. Les objets piquants, coupants et tranchants étaient déposés dans 96 % des cas dans un contenant conforme à la norme, alors que seulement 67 % des déchets solides ou mous souillés par du sang ou un liquide biologique l’étaient. La collecte réalisée par un prestataire de services (78 %) chez des médecins au cabinet est conforme à la législation (p = 0,001) et semble minorer la survenue d’accident d’exposition au sang chez les médecins (p = 0,04). Soixante-cinq pour cent d’entre eux déclaraient posséder le document de traçabilité réglementaire. Les freins semblent en lien avec le mode d’exercice des praticiens ou leur durée d’installation. Les formations étaient un facteur favorisant pour les praticiens gérant à plusieurs (p = 0,02) ou installés depuis moins de 20 ans (p = 0,01). L’étude permet de faire un état des lieux des pratiques à une échelle locale en posant des axes de réflexion pour des travaux futurs.