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Cognitive consequences of sleep deprivation, shiftwork, and heat exposure for underground miners.
(Conséquences cognitives du manque de sommeil, du travail posté et de l’exposition à la chaleur chez des mineurs de fond).
Article
Publié dans : Applied Ergonomics, Royaume-Uni, vol. 58, janvier 2017, pp. 144-150, ill., bibliogr. (En anglais)
Le manque de sommeil, les troubles du sommeil découlant du travail posté et l’exposition à des températures ambiantes élevées contribuent au dysfonctionnement physique et cognitif. Cette étude examine les effets de ces facteurs sur 19 mineurs de fond (41,5 ± 5,1 ans). Les données ont été recueillies sur une période de 28 à 30 jours consécutifs correspondant à un cycle complet de travail en rotation pour les participants, jours de congés compris. Des mesures objectives de la qualité du sommeil (actigraphie), de la capacité attentionnelle (tâche de vigilance psychomotrice), de la température corporelle centrale, des fonctions exécutives (BRIEF-A) ainsi que des mesures subjectives de la fatigue (Karolinska et Epworth) ont été effectuées sur cette période. Des analyses non paramétriques (dont le test des rangs signés de Wilcoxon) ont été utilisées pour déterminer les différences entre les types de rotation et les jours de repos. Les données de l’échantillon ont été comparées aux valeurs observées dans la population générale. Les résultats révèlent que les participants ont un sommeil de mauvaise qualité par rapport aux témoins appariés sur l’âge, quel que soit le quart travaillé, indépendamment du fait qu’ils soient en congé. Lorsqu’ils faisaient partie de l’équipe de jour, les participants dormaient moins avant de commencer à travailler que pendant leurs jours de congés ou leur quart de nuit ; cependant, aucune différence en matière de durée totale du sommeil n’a été observée selon que les participants travaillaient le jour ou la nuit. D’après les mesures subjectives, les participants signalent une somnolence excessive uniquement après un quart de nuit. Les mesures objectives de la capacité attentionnelle montrent que les performances sont optimales au début des quarts de nuit ; cependant, les performances se dégradent considérablement au cours du quart de nuit. En conclusion, cette étude montre que les mineurs de fond manquent de sommeil lorsqu’ils se présentent au travail. Les conséquences cognitives de ce sommeil de mauvaise qualité sont plus prononcées pendant le quart de nuit, car la capacité attentionnelle des mineurs diminue rapidement à ce moment-là.