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Association between insomnia symptoms, job strain and burnout syndrome : a cross-sectional survey of 1300 financial workers.
(Association entre symptômes d'insomnie, tensions au travail et syndrome d’épuisement professionnel : étude transversale auprès de 1 300 travailleurs de services financiers).
Article
Publié dans : BMJ Open, Royaume-Uni, vol. 7, n° 1, janvier 2017, 10 p., ill., bibliogr. (En anglais)
L’épuisement professionnel (burnout) est étroitement lié au stress professionnel mais moins souvent associé aux troubles du sommeil. Le but de cette étude était de déterminer si les tensions au travail et les perturbations du sommeil sont des facteurs de risque associés au burnout chez des travailleurs de services financiers. 1 300 salariés (dont 725 étaient des femmes) d’une compagnie financière ont participé. Des auto-questionnaires (Maslach Burnout Inventory, Job Content Questionnaire, Sleep questionnaire based on ICSD-3 classification), l’échelle d’évaluation de la somnolence d’Epworth et l’échelle hospitalière d’évaluation de l’anxiété et de la dépression (HADS) ont été utilisés. Les résultats ont montré que la prévalence du burnout était de 10,2 %, dont 9 % de forme modérée et 1,2 % de forme grave. 23,3 % des travailleurs étaient considérés comme subissant des tensions élevées, et 93,1 % avaient un niveau élevé de satisfaction au travail. 16,8 % avaient des insomnies et 97 % signalaient avoir un sommeil non réparateur. Les analyses bivariées montraient un risque élevé de burnout chez les participants insomniaques, ayant un sommeil non réparateur, et anxieux. Les tensions professionnelles élevées étaient associées au burnout. Cette association disparaissait si on tenait compte des paramètres du sommeil. La satisfaction au travail était un autre facteur de risque indépendant de burnout. En conclusion, cette étude montre que dans l’échantillon de travailleurs financiers, les tensions professionnelles représentent un facteur de risque de burnout uniquement si elles sont associées à l’insomnie. L’insomnie peut être considérée comme un marqueur clinique pertinent qui pourrait être la cible des programmes de préservation de la santé mentale au travail.