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Biomarkers of inflammation in workers exposed to compost and sewage dust.
(Biomarqueurs de l’inflammation chez des travailleurs exposés aux poussières issues des opérations de compostage et de traitement des eaux usées).
Article
Publié dans : International Archives of Occupational and Environmental Health, RFA, vol. 89, n° 5, juillet 2016, pp. 711-718, ill., bibliogr. (En anglais)
Cette étude porte sur l’association entre l’exposition aux poussières issues des opérations de compostage et de traitement des eaux usées et la concentration sérique des biomarqueurs de l’inflammation. Au total, 44 salariés exposés aux poussières issues des opérations d’épuration, 47 salariés exposés aux poussières issues des opérations de compostage et 38 témoins appartenant au personnel administratif ont participé à cette étude. Les aérosols microbiens ont été recueillis par le biais de dispositifs de prélèvement individuel de la fraction inhalable. Les cellules bactériennes, les spores fongiques et bactériennes (actinomycètes) et les endotoxines ont été dosées par fluorescence et par microscopie électronique à balayage ainsi que par le biais du test LAL (lysat d’amébocytes de limule). Les substances ayant un rôle dans la réaction inflammatoire (le fibrinogène, les D-dimères, l’ICAM-1, la VCAM-1 et l’IL-6) ont été dosées par la méthode ELISA. Le dosage de la protéine C réactive (CRP) dans des échantillons de sang prélevés en fin de poste a été réalisé par immunoturbidimétrie. Les niveaux d’exposition aux poussières mesurés variaient de 0,02 à 11 mg/m3, ceux mesurés pour les endotoxines de 1 à 3 160 EU/m3 et ceux mesurés pour les bactéries de 0 à 209×1 000 000 cellules/m3. Des spores fongiques et des spores d’actinomycètes ont été observées uniquement dans les usines de compostage. Le taux de fibrinogène et de CRP des salariés exposés était significativement plus élevé que celui des témoins. La concentration sérique de CRP était associée négativement au volume expiratoire maximal par seconde (VEMS) en pourcentage des prévisions. L’exposition aux poussières inhalables et aux bactéries était positivement associée à la concentration sérique d’ICAM-1. En conclusion, l’exposition aux bactéries et aux poussières issues des opérations de compostage et de traitement des eaux usées semble pouvoir déclencher une inflammation qui se manifeste par une augmentation de la concentration sérique d’ICAM-1. Le fait que les concentrations de fibrinogène et de CRP soient plus élevées chez les salariés exposés que chez les témoins peut être le signe d’une inflammation systémique de bas grade.