0 avis
Design and characterization of an inhalation system to expose rodents to nanoaerosols.
(Conception et caractérisation d'un système d'inhalation pour l'exposition de rongeurs aux nanoaérosols).
Article
Publié dans : Aerosol and Air Quality Research, Taïwan, vol. 16, n° 12, décembre 2016, pp. 2989-3000, ill., bibliogr. (En anglais)
En raison de l'utilisation croissante de nanoparticules dans les procédés industriels, le nombre de travailleurs potentiellement exposés est susceptible d’augmenter, tandis que les effets toxicologiques de ces composés n'ont pas encore été pleinement évalués. L'inhalation représente la voie principale d'exposition professionnelle aux nanoparticules dans l'air. A cet égard, les études de toxicologie expérimentales menées par inhalation chez les animaux semblent être les plus pertinentes pour l'évaluation des risques associés à l'exposition aux aérosols de nanoparticules. Pour cette raison, l’INRS a développé un dispositif baptisé NanoTIRex (Nanomaterial Toxicology Inhalation system for Rodent Exposure) qui répond aux plus hautes exigences en matière de tests sur les animaux, de protection des opérateurs face aux risques associés aux nanoparticules et biologiques tout en se conformant aux lignes directrices OCDE pour les essais de produits chimiques. Cette installation a été entièrement validée dans le cadre de l’exposition de rats Fisher 344 à un aérosol de TiO2 P25 à 10 mg/m3. Le contrôle quotidien de la génération ainsi que la caractérisation approfondie de l’aérosol ont été assurés à l’aide de dispositifs en temps réel (compteur à noyaux de condensation, granulomètre optique, analyseur différentiel de mobilité électrique, impacteur basse pression) et de prélèvements d’échantillons pour analyses gravimétriques, déterminations de la distribution en masse des aérosols et observations en MET. L'atmosphère d'essai a été générée de manière stable en termes de concentrations et de distributions (masse ou nombre) pendant plusieurs heures ; l’homogénéité inter-tours d'inhalation ainsi que la répétabilité inter-jour et inter-campagnes (d’inhalation) ont été démontrées. Les résultats préliminaires obtenus après un mois d'exposition révèlent que les fractions déposées (dans l’arbre respiratoire) mesurées sont très proches de celles estimées ce qui démontre la pertinence du système et son intérêt pour les études in vivo de toxicité par inhalation.