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Does exposure to bullying behaviors at the workplace contribute to later suicidal ideation ? A three-wave longitudinal study.
(L’exposition à des comportements menaçants au travail contribue-t-elle à des idées suicidaires par la suite ? Etude longitudinale en trois vagues).
Article
Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 42, n° 3, mai 2016, pp. 246-250, ill., bibliogr. (En anglais)
Le but de cette étude était de déterminer l’impact relatif des comportements physiquement menaçants et intimidants au travail sur les idées de suicide deux à cinq ans après les faits. Des analyses de régression logistique ont été utilisées pour examiner la relation entre comportements menaçants et idées de suicide dans un échantillon aléatoire et représentatif de 1 775 (T1-T2) / 1 613 (T1-T3) salariés norvégiens. L’intervalle entre T1 et T2 était de 2 ans, et de 5 ans entre T1 et T3. L’exposition à des comportements menaçants était mesurée à l’aide de la version révisée du questionnaire des agissements négatifs (Negative Acts Questionnaire, NAQ). Les idées suicidaires ont été mesurées par une seule question demandant aux participants s’ils avaient "pensé mettre fin à leur vie" au cours des 7 derniers jours. La prévalence des idées suicidaires était de 4 % à T1, 5 % à T2, et 4,2 % à T3. A T1, 8,2 % déclaraient être exposés mensuellement à des menaces liées à leur personne, 19,1 % à des menaces liées à leur travail, et 1,8 % à des comportements d’intimidation. Après ajustement sur les caractéristiques démographiques, les idées de suicide initiales, et la variance partagée des catégories de comportement menaçant, l’exposition à des intimidations physiques était la seule forme de menace qui prédisait significativement les idées suicidaires 2 et 5 ans après. En conclusion, l’exposition à des comportements menaçants en milieu de travail sous la forme de comportements d’intimidation physique est un facteur de risque d’idées suicidaires. Bien que la prévalence des intimidations physiques soit faible, cette étude montre que les conséquences peuvent être nuisibles et les organisations devraient y être particulièrement attentives et mener des actions préventives contre ce type de menaces.